«I did it my way… Do it your way». Après la réussite de la 12e édition du Forum international de recrutement, de business et d’entrepreneuriat, Forward Business, en 2012, ce fut au tour de la 13e édition de se tenir au Biel, du jeudi 18 au dimanche 21 avril 2013, entre 16h et 22h. Depuis mai 2001, Forward n’a cessé d’évoluer avec succès en tant que principal forum où toutes les parties concernées par l’emploi, l’éducation et la formation peuvent se rencontrer et interagir efficacement pour faire face aux défis croissants du marché mondial.
M. Abeech fait part de sa propre expérience et de ses multiples voyages riches en rencontres et en nouvelles expériences: «Chaque fois que nous faisons la connaissance de nouvelles personnes, nous gagnons en apprentissage, nous cherchons à comprendre ce qui a été fait et nous tentons de l’améliorer», insistant sur l’ouverture d’esprit qui est un outil indispensable au raffermissement de l’efficacité ou de l’adaptation. Qualifiant de compliqué le monde libanais des affaires, Abeech établit la distinction entre une situation normale dans laquelle le travail demeure localisé sur certains objectifs qui restent constants et entre la situation actuelle qui demande un certain effort d’adaptation très régulier: «C’est un mal nécessaire, affirme-t-il. Nous avons eu l’habitude – et nous continuons à l’avoir – de devoir nous adapter aux problèmes que nous envisageons et c’est la situation actuelle qui nous oblige à être dans un tel état continuellement».
A la question de savoir si l’entrepreneuriat se limite à la création d’entreprises, Abeech nie une telle assertion, considérant que la création est, certes, une nécessité mais qu’au-delà de la création, c’est la continuité de l’entreprise qui prime. Dans cette continuité, plusieurs étapes doivent être franchies: il s’agit en premier de la planification. L’entrepreneuriat, selon lui, réside dans celle du travail que nous sommes en train d’entreprendre, et ce, non seulement au niveau de l’entreprise créée mais aussi sur le plan de chacun des «jobs» que nous réalisons. Vient ensuite la phase d’exécution du travail. «C’est ici que nous déployons nos compétences en étant assez entreprenants», certifie-t-il. «Plus nous sommes créatifs dans l’exécution du ‘‘job’’, plus nous sommes capables d’améliorer notre travail. Le quotidien d’un entrepreneur se résume à la recherche perpétuelle d’idées nouvelles, tout en gardant une vue précise sur l’état actuel des choses au sein de l’entreprise et dans le cadre de la gestion d’entreprise. Ce métier n’est pas sans risques et aléas, assure-t-il. «Selon le projet, les risques varient». Pour résoudre ce problème, Abeech propose le fait de savoir adapter le type de projet qu’un entrepreneur souhaite exécuter à la situation en place. Cependant, bien que les avantages d’un tel statut d’entrepreneur ne soient pas moindres, les inconvénients ou plutôt les défis à relever sont tout aussi importants: être responsable de créer ou de gérer un travail entrepris demande quelque part des efforts extraordinaires. «Le fait de pouvoir continuellement améliorer ou répondre aux besoins d’une clientèle nous pousse à devoir garder le contact avec le monde, ne pas se sentir hors jeu et pouvoir créer et gérer des situations quand cela est nécessaire». Ainsi, pour réussir, un entrepreneur comme tout manager, doit d’abord savoir que, pour parvenir à d’excellents résultats, il faut persévérer et travailler avec une rigueur absolue sans céder à une quelconque nonchalance. Il s’agit ensuite de savoir reconnaître le moment où on doit abandonner un projet. «Tout est question de timing; il faut qu’il y ait un certain nombre d’éléments réunis pour réussir un projet, sinon, il vaudrait mieux abandonner». Ainsi, tous les entrepreneurs, amateurs ou professionnels, doivent se rappeler ce que Thomas Edison a déclaré un jour: «Je n’ai pas échoué. J’ai juste trouvé 10000 moyens qui ne fonctionnent pas».
Natasha Metni