Dans le cadre de la compétition de peinture organisée le samedi 27 avril 2013 par Solidere, Sukleen et l’association Ana ma bkebb, des élèves de différentes écoles se sont retrouvés à Beirut Souks afin de s’affirmer dans leur lutte contre l’éparpillement des détritus sur les routes libanaises.
La dégradation irréversible de l’écologie nécessite de nos jours et de plus en plus une mobilisation massive des citoyens, notamment au Liban. Un Liban écologique peut sembler une utopie. Mais lorsqu’on voit que plus de 80 poubelles ont été peintes par de jeunes artistes qui ont signé le mur de gage, ramassé quelques goodies et pris des brochures, ainsi que des sacs de poubelles de voiture, dans le but de réaliser un changement au niveau de l’écologie nationale et de dénoncer l’insalubrité, nous ne pouvons que nous sentir responsables face à une telle situation. Le défi majeur serait d’insuffler en ce pays la splendeur des exaltantes odeurs. «La Terre, la toute belle aux seins épanouis, se leva, elle qui est la base inébranlable de toutes choses». La préserver serait la cuirasser de toutes les horreurs dont l’homme est capable. Ainsi, sans contrainte, épargnée des répugnants actes que l’être humain est en mesure de lui faire subir, la Terre s’offrirait éternellement à nous. C’est, en réalité, ce que ces jeunes élèves ont compris: «Respecter l’environnement, c’est respecter l’autre, son droit à la vie et à la beauté», affirme Myriam, une petite fille de 10 ans, accroupie en face de son tonneau, le couvrant de mille feux. L’éducation, c’est le point de départ. Initier jeunes et vieux au vivre-ensemble dans une atmosphère limpide, dépossédée de toute hideur est la solution. Natasha Metni
Nº 2895 du vendredi 03 Mai 2013
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