Magazine Le Mensuel

Nº 2895 du vendredi 03 Mai 2013

general

Iron Man III. D’armure et d’humour

Cinq ans après la sortie du premier Iron Man, voici le troisième volet de la franchise, enfin sur grand écran. Iron Man III en version 3D, réalisé par Shane Black, place le super-héros face à un ennemi redoutable et surtout face à ses propres doutes.

En 2008, Iron Man, l’un des héros Marvel, fait son apparition sur grand écran, campé par le charismatique et très doué Robert Downey Jr. Nous connaissons tous l’histoire de Tony Stark, play-boy, riche industriel, inventeur de génie, vendeur d’armes qui, lors d’un déplacement en Afghanistan pour vendre sa dernière création, est enlevé par des terroristes. Gravement blessé, il ne survit que grâce à un électroaimant placé près de son cœur et alimenté par une batterie de voiture. Forcé par ses ravisseurs de fabriquer une arme redoutable, il construit en secret une armure high-tech révolutionnaire qu’il utilise pour s’échapper. Comprenant la puissance de cette armure, il décide de l’améliorer et de l’utiliser pour faire régner la justice et protéger les innocents. Et Iron Man naît au cinéma sous la réalisation de Jon Favreau, qui poursuit les aventures du super-héros, dans le deuxième volet de la franchise, Iron Man II, ou The invisible Iron Man, toujours campé par Robert Downey Jr. Cinq ans exactement après la sortie du premier volet, voici le troisième Iron Man, en version 3D, réalisé cette fois par Shane Black. Scénariste très prisé à Hollywood, auteur de Leathel weapon, The last boy scout, Last action hero, The long kiss goodnight, il signe là la réalisation de son deuxième long métrage après Kiss Kiss Bang Bang qui mettait aussi à l’affiche Robert Downey Jr.
Entre-temps, l’acteur s’est glissé une troisième fois dans son armure invincible pour compléter le tableau des super-héros Marvel dans le blockbuster hollywoodien, The Avengers (2012) regroupant aux côtés d’Iron Man, Captain America, Thor, Hulk, Hawkeye et Black Widow. D’ailleurs, Iron Man III fait suite directement aux événements d’Avengers. Le film débute sur l’image d’un Tony Stark brisé et dubitatif à la suite de ce qu’il a découvert: une armure, même invincible, n’est qu’une simple armure face à la menace que représentent Dieux et Aliens. Et elle ne fait vraiment pas le poids. Place donc à un film plus sombre et plus mature, qui s’ouvre moins sur des scènes d’action ultra-hollywoodiennes que sur les états d’âme interrogateurs de notre héros. C’est que, cette fois, Tony Stark est confronté à un ennemi qui va s’attaquer sur tous les fronts. Un certain Mandarin (Ben Kingsley), scientifique fou furieux, tout aussi mégalo que lui. Lorsque son univers personnel est détruit, Stark se lance dans une quête acharnée pour retrouver les coupables. Plus que jamais, son courage va être mis à l’épreuve, à chaque instant. Dos au mur, il ne peut plus compter que sur ses inventions, son ingéniosité et son instinct pour protéger ses proches, dont la pétillante Pepper, son assistance, interprétée encore par Gwyneth Paltrow, et dont le rôle acquiert beaucoup plus d’importance dans ce troisième volet. D’autant plus que l’alchimie entre les deux acteurs est toujours bien ressortie à l’écran.
Et Tony Stark se jette dans la bataille, pour enfin découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps: est-ce l’homme qui fait le costume ou le costume qui fait l’homme? D’ailleurs, des costumes, il en a toute une collection. Et les scènes où il les expérimente sont truffées d’humour, cet humour qui distingue la franchise Iron Man et qu’on retrouve intact dans le film, malgré son côté plus sombre et plus introspectif. Une maturité du scénario qui n’empêche pas non plus une scène finale explosive, aidée par les effets de la 3D. Le reste du casting regroupe Don Cheadle, Guy Pearce, James Badge Dale, Rebecca Hall, Jon Favreau…
La critique a plutôt bien accueilli le film. Pour Les Inrocks, c’est la «surprise, Iron Man III reproduit la prouesse sans Avengers à la douzaine et s’avère supérieur à ses prédécesseurs». Le Monde estime que, «sans permettre de crier au chef-d’œuvre (…), le film ne néglige pas une certaine distance humoristique perceptible dans telle réplique ou tel gag parfois inattendus».

Nayla Rached
 

Circuits Empire et Planète – Grand Cinemas.

Hay Festival
 Durant plus de 25 ans, le Hay Festival a célébré les œuvres de poètes, scientifiques, paroliers, comédiens et auteurs des quatre coins du monde, depuis Wales. Actuellement, le festival s’est répandu sur les cinq continents, basé sur la conviction que les idées ont le pouvoir de transformer les modes de pensées pour imaginer le monde comme un champ de possibilités. Le Hay Festival de Beyrouth aura lieu du 8 au 10 mai, dans différents espaces de la capitale. Cette année, le Festival met l’accent sur des sujets importants comme la liberté d’expression, les droits des femmes et la nouvelle littérature. Une programmation riche et diversifiée à suivre sur www.hayfestival.org/beirut

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