Maura Connelly, ambassadeur des Etats-Unis au Liban, était fort intéressée par la tournée de l’émissaire présidentiel russe, Mikhaïl Bogdanov, chez les principaux pôles politiques. Aussi, elle n’a pas hésité à appeler ses amis pour s’informer sur la nature de la mission qui a nécessité un séjour de plusieurs jours à Beyrouth et qui a été couronnée par une longue rencontre avec sayyed Hassan Nasrallah. L’information est rapportée par une haute instance politique qui a obtenu des rapports fiables dans ce sens. D’après cette même instance, «la diplomatie russe a marqué un point face à son homologue américaine puisque l’envoyé du Kremlin a démontré sa latitude à communiquer avec les deux camps du 8 et du 14 mars malgré leurs fortes divergences sur les dossiers arabe, électoral et gouvernemental. Ce qui prouve que les Russes sont préparés à jouer un rôle de médiateur afin de parvenir à un règlement «made in Lebanon». Le premier indice de cette tendance est l’attachement, déclaré devant Bogdanov de Walid Joumblatt, à la politique de distanciation. L’ambassadeur de Russie avait démenti devant la presse les informations véhiculées par les médias du 14 mars sur les conseils donnés par Bogdanov au Hezbollah pour l’amener à suivre une politique déterminée.