Les assemblées générales du Syndicat des enseignants ont voté une recommandation de boycott de la correction des épreuves officielles, si la nouvelle grille des salaires approuvée par le gouvernement Mikati n’est pas transmise au Parlement avant le 22 juin.
C’est une affaire délicate. Autant je suis pour le respect des droits des syndicats, autant je crois qu’on ne peut pas porter préjudice à l’avenir de nos élèves. Il ne faut pas que ces derniers paient le prix des erreurs commises au cours des quinze dernières années. Les élèves des classes terminales attendent impatiemment leurs diplômes pour se diriger vers les universités. Ceux qui ont été acceptés dans les universités américaines ou européennes doivent rejoindre leurs universités début août. Tout retard dans les corrections des épreuves officielles leur portera préjudice.
Pourquoi cette décision des syndicats?
C’est une façon de faire pression sur les parents et sur les élèves, ainsi que sur le gouvernement. Ils ont commis une erreur sur ce plan. J’espère qu’ils sont conscients de l’ampleur des conséquences de leur position.
Quelles mesures peuvent-elles sauver l’avenir des élèves?
Les épreuves du baccalauréat deuxième partie sont prévues à la fin du mois. D’ici là, j’espère qu’on aura résolu la question. Sinon, nous sommes face à un problème très grave. Nous appelons les principaux concernés à prendre à cœur les intérêts des milliers d’étudiants.
Arlette Kassas