Traditionnellement, on dit que les trois fondamentaux qui garantissent le succès d’un resto ou d’un café sont l’emplacement, l’emplacement et encore l’emplacement. Dans son rapport, la société Hodema Consulting Services, présidée par Nagi Morkos, a estimé qu’en plus de ces fondamentaux, la clé du succès dans la restauration réside dans «un savant mélange entre le concept, la cuisine proposée et le prix». En des termes plus simples, il faut un bon produit, à un bon prix dans un emplacement adéquat. S’inscrivant en faux, le rapport de la société Hodema souligne que le prix moyen du ticket restaurant au Liban n’est pas réellement supérieur à celui payé à l’étranger, c’est le pouvoir d’achat des Libanais qui est plus faible. Le choix en Europe est beaucoup plus vaste. Mais cela est normal vu que les opérateurs libanais de restaurants doivent importer la plupart de leurs produits, à part les fruits et les légumes, ce qui va naturellement se répercuter sur l’addition. Mais il faut noter que tous les segments de marché sont représentés au Liban. Vouloir dîner dans un restaurant servant de la cuisine française à Beyrouth et payer une addition moins salée qu’à Paris avec des produits similaires mais importés est une gageure que peu d’opérateurs de restaurants libanais peuvent relever.
Liliane Mokbel