A la suite de plusieurs années de croissance économique au Liban avec des taux supérieurs à celui de la progression de la dette, le ratio dette/PIB était, à un certain moment, à près de 134%. Aujourd’hui, la tendance s’est malheureusement inversée. Ce ratio s’est élevé à 140,13% à fin avril 2013. Ainsi, le total de la dette publique a progressé de 7% sur un an et de 2,4% depuis le début de l’année à fin avril 2013, atteignant une valeur de 59,09 milliards de dollars. La part du total de l’endettement public en livres a représenté 55,9% sur la même période, alors que celui libellé en devises étrangères s’est élevé à 44,41% (contre 42,3% en décembre 2012). La dette en devises a reculé de 2,1% sur un an et s’est élevée à 33,02 milliards de dollars à fin avril.
EDL
45% de l’énergie consommée
non payés
L’hémorragie des deniers publics serait notamment due à la décision du Trésor de sauver de
l’effondrement plusieurs services publics. A titre d’exemple, l’Electricité du Liban (EDL) a eu besoin d’avances de l’ordre de 1,8 milliard de dollars en 2012. Depuis 2008, le déficit cumulé de cet établissement de
service public s’est élevé à plus de 14 milliards de dollars, en raison de la subvention de la production et de la distribution de l’électricité. Sachant que les pertes techniques sont évaluées à environ 18%, alors que celles engendrées par le
non-paiement des factures de consommation d’énergie sont de 45%.