Magazine Le Mensuel

Nº 2904 du vendredi 5 juillet 2013

general

Yanni à Byblos. Voyage sonore et visuel

Ça y est. Le Festival international de Byblos a débuté. Le premier artiste à inaugurer cette saison 2013: Yanni. Durant deux soirées consécutives, il a emmené son public libanais dans un voyage aussi bien sonore que visuel, au bord du vieux port de Jbeil.
 

Le monde entier l’avait découvert grâce à la vidéo musicale Live at The Acropolis, le propulsant dès le milieu des années 90 au sommet du succès international. Aujourd’hui, c’est au tour du Liban de le voir en live, pour un spectacle impressionnant. Un spectacle qui entre dans le cadre de sa tournée World without borders. Après le Taj Mahal en Inde, la Cité interdite en Chine, le Royal Albert Hall en Angleterre, le voici aux abords de la Méditerranée, au Liban, pour la première fois. A Byblos.
Dimanche 30 juin et lundi 1er juillet, ils étaient là, par centaines, fidèles au rendez-vous, ses fans libanais. Gradins bondés, spectateurs de tous les âges qui s’emmêlent, mus tous par cette envie éternelle de musique, celle qui est capable de briser toutes sortes de frontières.
Et le voilà sur scène, entouré de ses musiciens et de ses chanteuses. Parce que, depuis 2009, depuis la sortie de son album Voices, Yanni a décidé d’inclure des voix dans sa musique, pour la première fois, parce qu’il voulait, comme il le dit, essayer d’élargir ses horizons et d’ouvrir les portes à certains talents incroyables que peuvent donner une voix et des paroles dans son travail. Le public libanais a donc pu voir en live l’évolution artistique de Yanni.
Une vraie bête de scène, Yanni ne cessait de se déplacer entre son piano et son synthé, gardant toujours un œil de maître, de chef sur ses compagnons de scène, emmêlant, comme toujours, dans sa musique, les différents genres qu’il a de tout temps manipulés, entre pop, classique, musique symphonique, rock… et des sonorités différentes puisées d’ici et d’ailleurs, tel un chineur de musiques du monde. Un vrai mélange explosif et vivifiant pour le plus grand plaisir de ses fans.

Nayla Rached

Annonce Relocalisation du Festival de Baalbeck
Cette année, le Festival de Baalbeck aura lieu dans le Grand-Beyrouth. Situation sécuritaire oblige. Le temps d’une saison, le message culturel et fort du Festival de Baalbeck résonnera «hors les murs», à Jdeidet el-Metn. C’est ce qu’a annoncé le comité du Festival dans un communiqué de presse: «Cette année, nous avions annoncé un programme qui fait notre fierté. Malheureusement, la soprano Renée Flemming a annulé son concert du 30 juin et Assi Hallani a préféré reporter, d’un commun accord avec le comité, son spectacle (9 et 10 août) à l’année prochaine, dans la citadelle de Baalbeck. Au vu de l’évolution de la situation, et après avoir consulté les autorités, nous avons fait le choix de continuer malgré tout, en relocalisant exceptionnellement les autres spectacles (…) dans un lieu chargé d’histoire, une manufacture de soie du XIXe siècle, la Magnanerie de Jdeidet el-Metn (qui) accueillera donc, pour la première fois, la scène d’un festival. Nous avons choisi ce lieu, car il est encore méconnu du public, qu’il se situe aux portes de la capitale et qu’il est accessible de toutes les régions».
Rendez-vous donc avec les quatre spectacles programmés dont les dates ne changent pas: Marianne Faithfull, icône pop, le samedi 17 août; Eliane Elias, pianiste et chanteuse de jazz, le vendredi 23 août; Marcel Khalifeh et son oud, le samedi 24 août et le spectacle de danse PUZ/Zle de Sidi Larbi Cherkaoui, avec la participation de Fadia Tomb el-Hage, le vendredi 30 août.
Billets en vente au Virgin Megastore et en ligne: (01) 999 666.
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