Mercredi 10 juillet, une date qui marquera certainement les annales du Festival international de Byblos, et pour cause. La star planétaire du Web, Lana Del Rey, enchantait ses milliers de fans libanais.
Depuis que le comité du Festival international de Byblos avait annoncé la venue de Lana Del Rey au Liban, ses nombreux fans libanais ont commencé à compter les jours qui les séparaient de la soirée du 10 juillet. Avant de se ruer sur les billets. Avant de s’inquiéter, naturellement, spontanément, d’une éventuelle annulation, report ou autre, en raison de la situation du pays. Avant de se rendre à Byblos, des heures avant l’heure H, dans l’espoir de voir leur idole, dans l’espoir d’avoir la meilleure place face à la scène.
Véritable star du Net, Lana Del Rey fait des ravages, depuis sa première apparition sur la Toile, il y a environ deux ans, avec sa première chanson Video games, clip sensuel à l’appui, qui explose sur les réseaux sociaux. En l’espace de quelques mois, elle atteint la célébrité. Et son succès ne fait que se renforcer. Egérie de plusieurs marques de prêt-à-porter, Lana Del Rey fait parler d’elle, autant pour sa musique que pour son physique. La revue Les Inrocks résume tellement bien, en quelques mots, le phénomène Lana Del Rey: «Corps sans âge à l’attraction magnétique, beauté boudeuse et moue lippue, Lana Del Rey semble sortie des plans tortueux d’un film de David Lynch. Entre icône hollywoodienne d’antan et it-girl postmoderne, elle ajoute à ses talents musicaux un certain sens de la mise en scène et nous plonge dans une nostalgie fantasmée».
Comme pour toute star, qui sait se faire attendre et aiguiser l’impatience de ses fans, la scène se doit d’être «chauffée» au préalable. Et ce sont les deux membres du merveilleux groupe libanais The Wanton Bishops, accompagnés d’un batteur, qui ont assuré, en set acoustique, la première du concert. Avant que Lana Del Rey ne fasse son apparition, au moment où la foule en délire, entassée, compacte, ne cesse de crier et l’acclamer. Fragile et sensuelle dans sa robe blanche et avec sa longue chevelure noire couronnée d’un diadème, Lana Del Rey prend son temps, entonne une chanson, se dirige vers le public pour signer des autographes, avant de retourner vers la scène. Et le public jubile à chaque morceau, Born to die, Young and beautiful, National Anthem… Concert satisfaisant ou non, décevant ou non, ils ne s’en soucient pas trop, les aficionados de Lana Del Rey. Une chose leur suffit, ils ont pu voir leur idole, de près ou de loin, là à quelques pas, sur le sol libanais.