Magazine Le Mensuel

Nº 2906 du vendredi 19 juillet 2013

  • Accueil
  • ECONOMIE
  • Eau minérale. Les sociétés de production dans le collimateur
ECONOMIE

Eau minérale. Les sociétés de production dans le collimateur

Selon le recoupement de plusieurs témoignages, la ligne rouge 1739, mise à la disposition des citoyens depuis plusieurs années par le ministère de l’Economie et du Commerce afin de recevoir leurs plaintes relatives à la violation de leurs droits concernant la protection du consommateur, serait assez efficace. Les plaintes sont traitées une à une en un temps record, et le suivi du dossier est assuré jusqu’à ce que le problème soit réglé.
En revanche, au niveau de la protection des droits du consommateur sur un plan national, le paysage est totalement différent. La dernière réunion en date du Conseil national de la protection du consommateur, présidée par le ministre de tutelle Nicolas Nahas, a été houleuse, selon une source présente aux débats qui a requis l’anonymat. Non seulement les réunions du conseil ne sont pas régulières, mais les dossiers débattus lors de rencontres précédentes n’ont pas avancé en termes de mesures de répression qu’aurait dû adopter le ministère de l’Economie. C’est donc la sécurité de l’alimentation dans le pays qui est en danger. Le problème des sociétés de production d’eau minérale est encore entier. Vingt-deux compagnies de cette catégorie sont en train de remplir des bouteilles à la vente avec une eau qui coulerait à proximité des égouts et des canalisations d’eaux usées. Une seule compagnie aurait d’elle-même pris l’initiative de moderniser ses équipements et de régler le problème d’une pollution fort probable, sinon assurée, de l’eau minérale embouteillée. Autre dossier épineux est celui du sel de table commercialisé sur le marché local, et qui ne serait pas conforme aux normes internationales de la sécurité de l’alimentation. Il est connu que le sel de table ou le sel de qualité alimentaire est un produit
cristallin composé principalement de chlorure de sodium, provenant de marais salants, de sel gemme ou de saumures et répondant aux spécifications suivantes au niveau de sa composition, soit le chlorure de sodium: pas moins de 97% de l’extrait sec, non compris les additifs; cuivre: pas plus de 2 mg/kg; plomb: pas plus de 2 mg/kg; arsenic: pas plus de 0,5 mg/kg; cadmium: pas plus de 0,5 mg/kg; mercure: pas plus de 0,1 mg/kg. Le sel de table peut être iodé par addition d’un sel d’iode, cet élément étant nécessaire à la glande thyroïde pour la sécrétion des hormones thyroïdiennes et servant aussi au développement intellectuel. Les ions chlorure et sodium contenus dans le sel sont aussi très importants pour le fonctionnement de l’organisme. Ces ions jouent un rôle dans la conduction de l’influx nerveux, dans la contraction des muscles et dans la rétention d’eau dans le corps.
Un autre point important relevé est celui de la concurrence illégale livrée par les écoles privées aux écoles publiques situées dans le caza du Akkar. Et c’est là que le bât blesse dans la mesure où c’est l’Etat qui est pillé. Les familles du Akkar, connues pour être en majorité à revenu limité, sont séduites par la proposition des écoles privées de la région, qui scolarisent leurs enfants moyennant la même somme symbolique que les parents d’élèves versent normalement à celles du secteur public. Conséquence: les établissements scolaires publics sont vides et le cadre professoral est oisif. La solution inéluctable consisterait en la fermeture de ces établissements et le licenciement des enseignants.

Liliane Mokbel

Related

La publicité en ligne. Un créneau porteur

Hôtellerie et restauration. 23250 emplois menacés

La grille des salaires au Parlement. 180 000 fonctionnaires dans l’expectative

Laisser un commentaire


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.