Gru, Dr Nefario, Margo, Edith, Agnès et les Minions sont de retour. Deux ans après le premier volet, voici Despicable me II, toujours aussi drôle et amusant. Et encore plus décapant.
Vous vous rappelez de Gru, l’homme qui se voulait le plus méchant et le plus vilain de la terre, et qui le fut, l’espace de quelques moments, pour avoir accompli le plus grand méfait de tous les temps: voler… la lune. Mais c’était sans compter sur la présence impromptue à ses côtés de trois adorables petites fillettes, Margo, Edith et Agnès, qui le firent capituler et abandonner ses plans machiavéliques pour devenir un honnête homme et un tendre père de famille. C’est sur cette note joyeuse que s’est terminé Despicable me, sorti en 2010. Les réalisateurs Pierre Coffin et Chris Renaud décident de poursuivre l’aventure de ce vilain au grand cœur.
Et voilà que nous retrouvons Gru dans la situation où on l’avait laissé, essayant tant bien que mal de se faire à cette nouvelle vie. Dans son immense laboratoire où il manigançait jadis ses plans les plus diaboliques, avec l’aide du Dr Nefario (Russell Brand) et des délirants Minions, il tente désormais de se lancer dans la fabrication de gelée de fruits et de confiture. Alors qu’il commence à peine à s’adapter à sa nouvelle vie tranquille, une organisation ultrasecrète, menant une lutte acharnée contre le Mal à l’échelle planétaire, vient frapper à sa porte. Ses membres l’implorent de retrouver celui qui a volé une formule secrète capable de transformer tout être vivant en monstre indestructible, menaçant ainsi la sécurité de la planète. Gru se retrouve donc à contrecœur à la tête d’une mission périlleuse qui risque d’atteindre sa famille. Et il n’est pas seul, il fait bande avec sa nouvelle coéquipière, Lucy Wilde.
Attachant et hilarant
Cette fois, pour notre plus grand bonheur, la part belle est accordée aux Minions, ces délicieuses petites créatures jaunes habillées généralement d’une salopette bleue, sauf autres déguisements aussi décapants qu’amusants, des lunettes bizarres juchées sur les yeux, et dotées d’un langage qui ressemble plus à un babillage, truffé de trouvailles fantastiques. Ce sont Chris Renaud et Pierre Coffin, les réalisateurs de la franchise, qui assurent les voix des Minions. Et voilà, d’après Pierre Coffin, le secret du langage des Minions: «Je lâche des mots ici et là, en indien, en français, en anglais, en espagnol et en italien. Je mélange tous ces mots aux sonorités amusantes, sans me soucier de leur signification». Dans ce second volet, les Minions s’éclatent et nous éclatent, toujours prêts à nous surprendre par une astuce, une espièglerie, une anecdote, une moue, une surprise, une situation comique, une chanson… Et restez après le générique, vous serez bien servis. Les Fiches du cinéma nous préviennent, «Attention, invasion de Minions! Ce deuxième épisode prend la forme d’une enquête policière déjantée et privilégiant l’humour et le rythme. Largement à la hauteur du premier». Et pour Le Monde, «Les Minions de Gru émaillent son parcours de mille catastrophes réjouissantes, et leur bataillon désordonné fait la grande force comique du film et – de loin – sa meilleure raison d’être vu». Oui, c’est vrai, en tout cas c’est aussi grâce à eux que Despicable me a eu un tel succès mondial, avec des recettes de plus de 540 millions de dollars, classant le film dans le top 100 des plus gros succès commerciaux mondiaux. C’est qu’ils sont tellement attachants, ces Minions, tellement hilarants. D’ailleurs, on évoque un film, déjà prévu pour 2014, qui ne serait centré que sur eux, avec à la réalisation de nouveau Pierre Coffin, cette fois accompagné de Kyle Balda, coréalisateur de The Lorax avec Chris Renaud.
Mais il n’y a pas que les Minions, même s’ils volent la vedette. Il y a toujours le très attachant Gru, derrière lequel se cache, une nouvelle fois, la voix de Steve Carell. Cette fois-ci, il est d’autant plus tendre et maladroit qu’il se retrouve, d’une part, à gérer les premières amours de l’une de ses fillettes, et d’autre part, à gérer ses propres affaires de cœur, entre rencard foireux et cœur brisé. Sans oublier sa lutte contre le nouveau super-vilain. Il y a également d’autres personnages qui font leur apparition dans ce deuxième volet: la pétillante Lucy Wilde, doublée par l’actrice Kristen Wiig qui avait incarné Miss Hattie dans le premier volet; Eduardo (Benjamin Bratt) le propriétaire du restaurant Salsa & Salsa et l’homme qui se cache peut-être derrière le masque du méchant El Macho; Steve Silas Ramsbottom (Steve Coogan), le directeur de l’organisation ultrasecrète de lutte contre le Mal; Floyd, le propriétaire du salon Eagle Postiche Club (Ken Jeong); Antonio (Moises Arias), le prototype de l’ado dont peuvent tomber follement amoureuses les fillettes… Tout aussi drôle, amusant et divertissant que le premier, pour les enfants et pour les adultes, Despicable me II risque d’autant plus de vous plaire que l’emploi de la 3D est détonnant. A savourer!
Leila Rihani
Circuit Empire – Grand Cinemas- Cinemall.