Magazine Le Mensuel

Nº 2909 du vendredi 9 août 2013

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3 questions à Fadi Abboud

La saison touristique n’est pas à la hauteur des espoirs des Libanais. Comment l’évaluez-vous?
Ce n’est un secret pour personne que le secteur passe par une période des plus difficiles. Au cours des six premiers mois, le pourcentage des arrivés au Liban n’a pas dépassé 12,5% du nombre de ceux qui sont venus l’année dernière. Le problème des hôtels de Beyrouth est important, mais celui des hôtels des régions l’est encore plus, étant donné qu’ils comptent sur la saison d’été et celle-ci peut être classée parmi les plus difficiles.

Le Liban parvient-il à combler l’absence des touristes des pays du Golfe?
Des touristes de trois autres pays, l’Irak, la Jordanie et l’Egypte, comblent ce vide à un certain point, mais il faut prendre des mesures les incitant à venir au Liban. Le nombre de touristes jordaniens, qui traversaient la frontière syrienne pour venir au Liban, était de 160000. Seuls 10% d’entre eux sont venus par voie aérienne. Il faudrait augmenter le nombre de vols entre le Liban et l’Irak et réviser le prix des billets pour inciter le touriste irakien à venir.

A quel point cette mauvaise saison touristique influe-t-elle sur l’économie?
Les touristes syriens forcés de venir au Liban du fait des événements qui secouent leur pays ont un rôle dans le développement du secteur. Les Irakiens ont un rôle dans le développement du tourisme médical et éducationnel. Il faudrait, comme je l’ai dit, prendre certaines mesures pour les inciter à venir. C’est pourquoi j’ai demandé une réunion du Haut comité du tourisme.

Arlette Kassas

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