Les virus de l’hépatite peuvent provoquer des infections et inflammations aiguës et chroniques du foie, susceptibles d’entraîner une cirrhose ou un cancer hépatique. A l’occasion de la Journée mondiale de l’hépatite, fin juillet, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), rappelle les mesures à prendre pour prévenir ces virus.
L’hépatite virale est une épidémie silencieuse car la plupart des porteurs ignorent qu’ils en sont atteints et l’infection évolue lentement pendant plusieurs années, en maladie de foie. Le fait que beaucoup d’infections par les virus de l’hépatite B et C soient silencieuses et ne causent aucun symptôme avant que le foie ne soit gravement atteint rend d’autant plus urgent l’accès universel à la vaccination, au dépistage, au diagnostic et au traitement antiviral, lance l’OMS. De nouveaux médicaments plus efficaces pour prévenir l’évolution des hépatites chroniques B et C sont en cours d’élaboration. Mais ils seront coûteux et le traitement nécessitera une surveillance au moyen de tests de laboratoire très élaborés. Pour guérir l’hépatite et limiter la propagation de ces virus, les médicaments doivent devenir plus accessibles. L’hépatite est rendue complexe par l’existence de différents types de virus. Les hépatites A et E sont transmises par l’eau et les aliments et causent des millions de cas de maladies aiguës chaque année, la guérison complète nécessitant parfois plusieurs mois. Les hépatites B, C et D sont transmises par les liquides biologiques contaminés, notamment le sang, par contact sexuel, de la mère à l’enfant à l’accouchement ou encore par du matériel médical infecté. Les hépatites B et C entraînent une charge plus lourde en termes de mortalité, car elles peuvent provoquer une infection à vie dite infection chronique, susceptible d’évoluer en cirrhose et en cancer du foie. L’hépatite chronique est d’ailleurs la première cause de cirrhose et de cancer du foie.
Les personnes à risque
L’hépatite B est une des maladies virales les plus répandues dans le monde. Elle peut se transmettre lors d’une grossesse. Le vaccin est le pilier de la prévention contre l’hépatite B. L’OMS recommande de vacciner tous les nourrissons contre cette maladie dès que possible après la naissance, de préférence dans les 24 heures. Parmi les personnes à risque, celles qui ont besoin de sang fréquemment, les receveurs de transplantations d’organes et les consommateurs de drogues injectables. Les personnes exposées sont aussi celles ayant de multiples partenaires sexuels, ainsi que les personnels de santé. Pour prévenir l’hépatite B, des programmes de vaccination doivent être mis en place. Les vaccins contre les hépatites A et B assurent une protection d’environ 90%. Il est possible de réduire le risque d’hépatite B en évitant de partager les articles d’hygiène personnelle qui pourraient être contaminés par le sang, et en s’assurant que les tatouages et les perçages corporels sont faits à l’aide d’équipement stérilisé et propre. Une bonne hygiène personnelle peut aussi aider à prévenir la transmission de l’hépatite A. Afin de réduire les risques d’infection par les virus des hépatites A et E, il est essentiel d’éviter les aliments et l’eau contaminés. Une personne atteinte par le virus de l’hépatite peut présenter des symptômes comme de la fatigue et une jaunisse, mais beaucoup de personnes ne se sentent pas du tout malades et ignorent qu’elles sont infectées. La consultation médicale est donc nécessaire pour passer un test sanguin. Un diagnostic précoce est essentiel, car le fait de commencer très rapidement le traitement augmente les chances d’éliminer le virus. Le traitement peut également réduire les dommages au foie et prévenir la transmission involontaire du virus.
NADA JUREIDINI
Les principaux symptômes des hépatites
♦ Une fièvre peu élevée.
♦ Des douleurs musculaires.
♦ Une perte d’appétit.
♦ Des nausées et vomissements.
♦ De la fatigue.
♦ Une jaunisse.
♦ Des éruptions de la peau.