Le comité de coordination syndicale a lancé une «campagne pour rassembler un million de signatures»… Quel résultat escomptez-vous?
Cette campagne vise à faire pression sur les autorités pour que l’échelle des salaires, adoptée en Conseil des ministres, soit votée au Parlement. Elle est également dirigée contre les projets de nouvelles taxes qui seront imposées et qui portent préjudice aux classes pauvres.
Ce million de signatures pourrait-il amener le Parlement à voter le projet?
Cette campagne a un but national. Notre mouvement pour l’adoption de l’échelle des salaires avait réuni les Libanais au-delà des divisions communautaires. Tout ce qui a rapport à la situation sociale et économique est un élément unificateur. Un million de signatures est symbolique et signifie qu’il y a un million de Libanais prêts à descendre dans la rue, non plus pour des raisons politiques et sectaires, mais pour des raisons sociales. La dimension nationale de la campagne se base sur l’unité du pays. Sa dimension culturelle serait l’ouverture du dossier des nouvelles taxes et exprimerait la contestation de toute nouvelle taxe touchant le peuple et dont les riches seront exemptés.
Cette campagne sera-t-elle suivie par d’autres mesures?
Ce n’est qu’une étape dans notre mouvement. Le comité cherche à dire: nous réclamons nos droits mais non aux dépens de la classe pauvre. L’échelle des salaires doit être adoptée sans discrimination et sans échelonnement et nous n’assumons pas la responsabilité de l’imposition de nouvelles taxes.
Arlette Kassas