Jusqu’au 28 septembre, à la galerie Agial
Saïd Baalbaki, qui a vécu toutes les routines moroses des guerres, se soigne à travers l’art qu’il transforme en une barrière contre la brutalité de l’histoire. C’est aussi un outil d’analyse pour aller fouiller dans sa mémoire et découvrir tout ce qui y est soigneusement caché. La peinture devient alors une arme contre la perte qui menace son identité. Belt traduit ce parcours unique et exceptionnel. C’est une exposition à découvrir.
Né en 1974, à Beyrouth, Saïd Baalbaki vit entre Beyrouth et Berlin. En 2005, il reçoit le prix du «président», The Meisterschülerpeis des Präsidenten, de la UDK, Université de Berlin pour les Beaux-arts.
L’artiste a à son actif plusieurs expositions autour du monde: Berlin, Londres, New York, Doha, Dubaï, Paris, Bruxelles et Beyrouth.
Ahmed Kleige et Sandra Issa
Shattered faces… du monde arabe
Jusqu’au 21 septembre, à la galerie Janine Rubeiz
Les événements sanglants qui secouent le monde arabe ne laissent pas indifférent. Notamment les artistes. Leur imagination est désormais pourchassée, voire hantée par l’actualité. Vue ou vécue, elle leur fait peur, les indigne, les dégoûte, les excite et les incite à s’exprimer… à leur façon… Cette façon magique de transformer la laideur en un chef-d’œuvre fascinant. C’est justement ce qu’ont fait Ahmed Kleige et Sandra Issa. Le premier s’est concentré sur les gens affectés par ce conflit, ceux-là qui n’ont rien demandé mais qui paient le lourd tribut, oubliés dans ce cercle de danger… laissés à leur sombre sort; tandis que la deuxième a filtré les informations circulées par les médias et les a interprétées à sa manière, mettant en évidence l’être humain et sa situation. Le résultat: Shattered faces, exposition à ne pas rater.
Karla Ziadé