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Nº 2914 du vendredi 13 septembre 2013

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Milagros Hernando. Espagne-Liban: un partenariat économique

L’ambassade d’Espagne a choisi de célébrer, la semaine prochaine, le développement des échanges commerciaux entre l’Espagne et le Liban. Dans une rencontre avec l’ambassadeur Milagros Hernando, Magazine se penche sur l’évolution de la balance commerciale entre les deux pays, dynamisée par l’introduction au niveau régional de produits espagnols par des compagnies locales, notamment dans le secteur de l’habillement, aujourd’hui dominé par des géants comme Mango et Zara.
 

Pouvez-vous nous parler de 
l’événement que vous organisez la semaine prochaine?
Cet événement, qui se tiendra le 19 septembre prochain, a pour but de remercier tous nos partenaires économiques libanais qui nous ont permis d’améliorer nos exportations, devenues extrêmement importantes dans un contexte de crise économique. Ces partenaires sont au nombre de 140. Nous remercions le Casino du Liban de nous avoir donné l’opportunité de tenir cette réunion. Cette année, l’ambassade d’Espagne a eu l’occasion de commémorer plusieurs événements, dont les cinquante ans de coopération entre la Maison Fournier et la compagnie libanaise Tamer, ainsi que les quarante ans de Nutrexpa et Mossali, cette dernière célébration ayant lieu la semaine prochaine.

Quel est le volume des rapports commerciaux entre l’Espagne et le Liban?
Ce volume est estimé à près de 150 millions de dollars, enregistrant entre 2011 et 2012, une progression de près de 30%. Ce qui est énorme. Ces chiffres soulignent l’amélioration des rapports entre les entreprises libanaises et espagnoles qui se connaissent de mieux en mieux. Au nombre de nos exportations les plus importantes figurent les produits de construction, le bétail, ainsi que l’habillement féminin. L’Espagne s’est longtemps spécialisée dans la vente de produits de construction, mais avec la crise qui a touché ce domaine de plein fouet, elle a été amenée à se diversifier. Nous pensons qu’il existe d’importantes possibilités de croissance de la balance commerciale entre nos deux pays.

Quels sont les secteurs dans lesquels l’Espagne aurait intérêt à se positionner et qui seraient actuellement sous-représentés au Liban?
Je crois que les secteurs de l’agroalimentaire, des produits pharmaceutiques, du transport et des grands projets d’infrastructure pourraient mettre en valeur les capacités des entreprises espagnoles dans ces domaines qui offrent également des opportunités au Liban.

Envisagez-vous des projets de jumelage entre des villes espagnoles et libanaises?
Il n’existe pas pour le moment de tels projets. Cependant, certaines villes à l’instar de Barcelone entretiennent de très bons rapports avec la capitale Beyrouth dans le cadre de la coopération méditerranéenne. Par ailleurs, de nombreux Libanais, comme l’architecte Ali Basbous, exécutent également des projets importants en Espagne.

Quel est le rôle de la communauté 
libanaise en Espagne?
L’ancien ambassadeur du Liban en Espagne, Chucri Abboud, a créé une Chambre de commerce libano-espagnole dans le but d’encourager les rapports commerciaux entre les deux pays. Certains Libanais comme Bill Saab ont travaillé dans le secteur de la communication avant de se reconvertir en Espagne en pâtissier, en introduisant sur le marché espagnol les douceurs orientales.

Azadea, un groupe libanais, est aujourd’hui l’un des plus gros représentants de l’habillement espagnol au Moyen-Orient. Que pouvez-vous dire sur le sujet?
Azadea est un partenaire commercial d’Inditex, une société créée par (Amancio) Ortega, un des hommes les plus riches de la planète. Ortega est un visionnaire qui a perçu, dès la fin des années soixante, le changement qui s’opérait dans le monde de la mode. Je suis enchantée qu’une compagnie libanaise, telle qu’Azadea, soit chargée de représenter le groupe espagnol dans la région comprise entre le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord et, surtout dans un secteur aussi compétitif que celui de la mode.

Propos recueillis par Mona Alami

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