Magazine Le Mensuel

Nº 2915 du vendredi 20 septembre 2013

  • Accueil
  • general
  • Mosaïcultures internationales. Montréal 2013 Terre d’espérance
general

Mosaïcultures internationales. Montréal 2013 Terre d’espérance

Il faut imaginer un immense jardin avec des excroissances végétales gigantesques de plusieurs mètres de haut et de large, en 3D, en couleurs, superbes, représentant des personnages, des thèmes, des scènes de la vie paysanne… Un ravissement spectaculaire et une extraordinaire leçon de sensibilisation à l’environnement.
 

Achalandage record au Jardin botanique de Montréal cet été. En deux mois, plus d’un demi-million de visiteurs se sont rendus au magnifique parc urbain de la ville, reconnu mondialement pour la beauté de ses jardins thématiques et ses serres d’exposition.
Pour cet événement, vingt pays outre le Canada (Angleterre, Belgique, Chili, Chine, Corée du Sud, Espagne, Etats-Unis, Finlande, France, Japon, Madagascar, Malaisie, Mexique, Ouganda, Thaïlande, Turquie, République de Guinée et Yémen) ont exposé des œuvres gigantesques qui ont mis à contribution l’industrie horticole du Québec, ainsi que des firmes spécialisées en environnement, en architecture du paysage, en génie et en design (200 artisans et plus de 733 personnes y sont employées).

 

Pur émerveillement
Cette exposition hors du commun, aux couleurs et aux formes multiples, est aussi une compétition internationale. Les Mosaïcultures internationales Montréal 2013 s’inscrivent en effet dans la programmation des Mosaïcultures internationales® qui se déroulent chaque trois ans et qui ont totalisé plus de quatre millions de visiteurs.
Pour sa 5e édition, sur le thème Terre d’espérance, cette manifestation artistique se déroule pour la troisième fois à Montréal (après 2000 et 2003). En 2006, Shanghai, en Chine, en était l’hôte, et Hamamatsu, au Japon, en 2009.
Les MIM2013 misent sur l’émerveillement des visiteurs pour les sensibiliser à l’importance de préserver la richesse que constitue la vie sur la terre en s’inspirant des enjeux environnementaux à l’échelle mondiale (espèces et écosystèmes menacés de notre planète, interaction positive possible entre l’être humain, son environnement et la nature, la beauté et la fragilité de la vie sur la planète, la nature en ville et la paix, etc.). Des pratiques de développement durable sont intégrées à tous les niveaux de l’organisation incluant le thème et son traitement, l’aménagement et l’exploitation du site, ainsi que l’entretien des œuvres de mosaïculture (voir encadré).
Les horticulteurs, véritables artistes, ont employé trois millions de plantes (fournies par 95% des producteurs québécois parmi les meilleurs au monde) et ont créé leurs œuvres en s’inspirant du thème pour refléter leur culture à partir de la thématique environnementale. 


Gisèle Kayata Eid, Montréal

Eco responsable
Terre d’espérance est un événement certifié éco responsable, c’est-à-dire conforme aux exigences de cette norme:

Dans le choix des fournisseurs 
(l’utilisation en quantité réduite de pesticides à faible impact).
Les caractéristiques du matériel utilisé sur le site, la consommation d’eau et d’énergie (par exemple, un nouveau terreau écologique composé de fibres de noix de coco a été utilisé pour réaliser les œuvres. La grande capacité d’absorption de ce substrat réduit la quantité d’eau utilisée pour l’arrosage. En plus de cette économie d’eau, un système de micro-irrigation installé sur chacune des œuvres abaisse l’arrosage au strict minimum, une station météo mesure et enregistre les données pluviométriques et transmet 
l’information à un système satellitaire qui ajuste l’arrosage. Ce dispositif permet 
d’arrêter automatiquement les gicleurs lorsqu’il pleut, mais aussi le recyclage et le compostage des matières résiduelles.
Les choix alimentaires (produits locaux, écologiques et équitables).
Le transport pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (stationnement pour bicyclettes, campagne pour l’utilisation des transports publics, etc.).

Related

Gigi Hadid. La ravissante Palestino-Californienne

Ziad Assouad, député de Jezzine. Pessimiste au sujet du dialogue CPL-FL

Hagop Pakradounian, député et secrétaire général du Tachnag. «Pourquoi pas de consensus autour d’un président fort?»

Laisser un commentaire


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.