Le député du Courant du futur, Ahmad Fatfat, commente le plan de sécurité de la banlieue sud.
Etes-vous satisfait du déploiement de la force mixte à Dahié?
C’est un acte très positif en faveur de l’Etat et une défaite de l’esprit de milice. Cependant, je m’interroge sur la façon dont cette force mixte pourra exercer son rôle pour assurer la sécurité, l’ordre, la loi. Est-ce que cela permettra d’arrêter les personnes recherchées par le Tribunal international spécial pour le Liban ou encore le suspect de la tentative d’attentat contre Boutros Harb? J’ai été un des premiers à tirer la sonnette d’alarme. Et j’ai eu une discussion à bâtons rompus avec le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, qui m’a assuré que si cette force ne pouvait pas travailler en toute indépendance et en toute sérénité, elle se retirera.
Qu’avez-vous pensé du discours de Hassan Nasrallah à ce sujet?
Il est intervenu au bon moment, le soir même, pour tenter d’expliquer à son «public» que ce n’est pas une défaite pour le Hezbollah, mais une victoire. Mais en même temps, il a reconnu qu’il se soumettait à l’Etat, donc c’est plutôt positif.
Seriez-vous favorable au déploiement d’une force similaire à Tripoli et dans l’ensemble du Liban?
Bien sûr, à Tripoli, comme à Saïda, Beyrouth, etc. Je suis favorable au désarmement complet de toutes les forces libanaises armées, depuis deux ans déjà. Nous préfèrerions vraiment que ce soit des forces de l’armée ou de la gendarmerie qui prennent position partout. Quand il y a une couverture politique, il ne faut pas de grandes forces et s’il n’y a pas assez d’effectifs, nous pouvons toujours recruter.
Propos recueillis par Jenny Saleh