A la veille du 13 octobre, date de l’exil du général Michel Aoun en 1990, une réunion à huis clos a rassemblé les cadres du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, au monastère Saint-Jean de Deir el-Kalaa, à Beit-Méry. Les Marada en étaient absents, des différends ayant apparu depuis quelques mois sur des questions politiques. Entre autres la position des Marada au sujet de la prorogation du mandat de la Chambre.
Deux autres réunions similaires avaient eu lieu en 2009 et 2011 qui n’avaient abouti à rien de palpable. Cette troisième réunion a revêtu une importance symbolique à l’occasion du 13 octobre. Elle a permis au bloc de faire le bilan du travail accompli, depuis le retour au Liban du général Aoun, et de jeter les grandes lignes d’une feuille de route pour le proche avenir. Contrairement aux rumeurs, la réunion n’a, à aucun moment, évoqué les affaires internes du courant aouniste.
Toutes sortes de critiques ont été faites. Le Premier ministre sortant Najib Mikati n’a pas échappé à celles virulentes du général Aoun, qui ont touché aussi d’autres ministres et députés. La situation socioéconomique du pays est passée au peigne fin, et le communiqué final n’a pas manqué d’appeler à l’élection d’un président «fort de son environnement et de sa qualité représentative». On se souvient que dans une entrevue télévisée, le général Aoun a clairement déclaré qu’il n’était pas candidat à la présidence, mais qu’il ne s’opposerait pas à la présidence si cela était souhaité. n
Nº 2919 du vendredi 18 octobre 2013
Article précédent