Un diplomate libanais a transmis aux responsables français une vision réelle de la conjoncture libanaise. Il a indiqué que la guerre en Syrie rejaillit sur la scène locale y laissant des séquelles telle, à titre d’exemple, la discorde autour de la mise sur pied du gouvernement de Tammam Salam. L’étape est grave, a-t-il poursuivi, surtout si l’échéance constitutionnelle de la présidentielle n’est pas respectée. Une vacance à ce niveau aurait des répercussions sur l’entité libanaise à l’ombre d’un gouvernement jouissant de prérogatives limitées, et d’un Parlement qui s’est auto-renouvelé. Cela pourrait donner l’occasion à certains acteurs politiques de réclamer la tenue d’un conseil constitutionnel pour remettre en question la formule de Taëf. Une démarche rejetée par les instances étrangères et par une partie des acteurs politiques libanais.