Des informations circulent sur la possibilité de voir le Liban, une fois de plus, transformé en grande poubelle pour les agents chimiques en provenance de Syrie. Quelles seraient les conséquences pour le Liban?
Il faut d’abord connaître la qualité des armes détruites et les moyens utilisés pour définir la qualité des déchets qui seront enfouis en territoire libanais. Si les déchets sont brûlés, ce seraient forcément des cendres toxiques. Il ne faut pas que cette cendre soit en contact direct avec la terre, sinon elle pourrait polluer l’eau souterraine et constituerait une véritable catastrophe. Elle pourrait toucher l’homme, l’animal ou les plantes et provoquer, sinon la mort, des maladies graves.
Y a-t-il une méthode de traitement plus sûre?
Si le traitement de ces agents toxiques se passe à travers des réacteurs chimiques, les réactions sont limitées ou annulées. Le liquide qui en provient peut être utilisé pour traiter les déchets industriels, ce qui n’est pas assuré au Liban.
Comment peut-on limiter les dangers d’une telle opération?
Le gouvernement et les Libanais sont appelés à s’opposer à ce plan, s’il existe réellement, vu l’incapacité du Liban à supporter les conséquences d’une telle solution. Est-ce qu’il est concevable de tuer les gens par les produits chimiques et d’assumer la responsabilité d’un plan d’extermination?
Arlette Kassas