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Nº 2922 du vendredi 8 novembre 2013

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Valérie Trierweiler au Liban. «Il est temps d’agir»

Invitée à assister au Salon du livre francophone, la compagne du président français François Hollande, Valérie Trierweiler, a profité de son escale libanaise pour se rendre auprès des réfugiés syriens.
 

Beaucoup d’émotions et d’inquiétudes. Si elle fut brève – 24 heures en tout et pour tout – l’étape libanaise de Valérie Trierweiler n’en fut pas moins intense, mardi. Invitée dans le cadre du Salon du livre francophone qui se déroule actuellement au Biel, la compagne du président français en a profité pour s’intéresser au sort des réfugiés syriens, et plus particulièrement des enfants.
Après une courte visite dans les locaux de l’ONG Caritas Liban, à Zahlé dans la Békaa, où elle s’est vu présenter la situation par le Haut-Commissariat aux réfugiés et Handicap International, Valérie Trierweiler s’est rendue dans le camp informel de réfugiés syriens de Dalhamiyé.
La compagne du président Hollande a été accueillie par des cris de «Bienvenue chez nous, bienvenue Valérie», appris en français pour l’occasion. D’autres cris leur ont succédé, réclamant notamment de la nourriture. Pas sûr toutefois que les enfants présents aient vraiment saisi qui était la femme venue les visiter.
Visiblement très émue par la situation des réfugiés qui vivent abrités sous des tentes de fortune, Valérie Trierweiler, qui n’a pourtant aucun rôle officiel dans l’Establishment français, a fait part de son inquiétude quant à l’avenir des réfugiés, et plus particulièrement des enfants. «Les enfants sont aujourd’hui la grande majorité des habitants du camp, beaucoup ne vont pas à l’école», a-t-elle souligné devant les caméras. «Ce sera une génération sacrifiée si on n’agit pas maintenant, et il est temps d’agir». Elle a également estimé que si «La France, l’Union européenne et la communauté internationale prennent leur part de l’aide (…) aujourd’hui ce n’est pas suffisant». Pour autant, la compagne de François Hollande s’est bien gardée de toute annonce ou critique envers son pays, qui a offert de donner l’asile à quelque 500 réfugiés syriens. Par sa présence, Valérie Trierweiler souhaitait essentiellement faire part de son «empathie» et profiter de son exposition médiatique pour parler du dossier des réfugiés et de la crise humanitaire qui en découle.
«Imaginez que la France doive accueillir vingt millions de réfugiés, ce n’est pas pensable!», s’est-elle exclamée, notant que «le Liban paie un lourd tribut» à la guerre en Syrie.
Des inquiétudes partagées par le ministre libanais des Affaires sociales, Waël Abou Faour, qui l’accompagnait dans sa tournée. «Nous sommes à l’approche des tempêtes et de la pluie, et nous avons besoin de transporter ces gens de ces camps sauvages à de meilleurs logements», a-t-il souligné, regrettant que le Liban doive encore attendre «la décision politique et financière» de la communauté internationale, pour lui venir en aide.
Accompagnée également de Nora Joumblatt, de Jean-Paul Cavalieri, le directeur adjoint du Haut-Commissariat de l’Onu pour les réfugiés et de l’ambassadeur de France au Liban, Patrice Paoli, la compagne du président Hollande est ensuite revenue à Beyrouth, pour se rendre cette fois à l’école publique de l’Uruguay, à Sin el-Fil, qui scolarise cette année un grand nombre d’enfants réfugiés syriens, en présence du ministre libanais de l’Education Hassan Diab et d’Annamaria Laurini, représentante de l’Unicef au Liban. En soirée, après un crochet par le Salon du livre, elle a également rencontré des ONG libanaises et françaises qui œuvrent pour l’accueil des réfugiés.

Jenny Saleh

L’hôte de Wafaa Sleiman
Wafaa Sleiman avait organisé un déjeuner en l’honneur de Valérie Trierweiler, auquel ont notamment assisté Randa Berry, May Mikati, Nora Joumblatt, Lama Salam et Maha Makari, ainsi que Waël Abou Faour, le chef de la Délégation européenne au Liban, Angelina Eichhorst, et l’ambassadeur de France Patrice Paoli et son épouse. Une occasion pour la Première dame de 
présenter l’association Yadouna qu’elle a fondée et d’exposer ses activités en faveur des femmes et des enfants. Elles se sont ensuite rendues au Centre pour la santé cardiovasculaire des femmes.

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