A l’occasion de la Journée mondiale du diabète, la Société libanaise d’endocrinologie s’est jointe à l’Ordre libanais des médecins, l’Ordre des pharmaciens, l’Ordre des infirmiers et infirmières et le Chronic Care Center pour mieux faire connaître le diabète et ses moyens de prévention.
Le diabète est une élévation du taux de glucose dans le sang. Cette maladie apparaît lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline. La fréquence du diabète est en augmentation partout dans le monde. Le diabète de type 2 peut passer inaperçu et, très souvent, il est diagnostiqué un peu tard. Une prédisposition génétique, un surplus de poids, une trop grande quantité d’alimentation riche en gras et le manque d’activité physique contribuent à l’apparition d’un diabète de type 2. Selon les intervenants, il est possible de prévenir ou du moins de retarder l’apparition du diabète en apportant des changements importants à nos habitudes de vie. Pour prévenir le diabète et éviter les complications liées à la maladie, il est essentiel d’adopter une bonne hygiène de vie, une saine alimentation et faire de l’exercice physique. La détection précoce de la maladie permet également d’éviter les complications. D’après les études, une perte de 5 à 7% de l’Indice de masse corporelle (IMC) peut protéger de la maladie. Contrairement au diabète de type 2, le diabète de type 1 se manifeste dès l’enfance et se caractérise par l’absence totale de la production d’insuline. Les personnes diabétiques de type 1 dépendent d’injections quotidiennes d’insuline pour vivre. Le Chronic Care Center offre des services de soins et un suivi médical et psychologique aux enfants atteints de ce type de diabète. Le but du centre, qui accueille annuellement près de 120 cas, est d’apprendre aux jeunes patients à se traiter et à devenir autonomes. Le diabète peut aussi se manifester pendant la grossesse et affecter à la fois la mère et l’enfant. Pour le président de l’Ordre des médecins libanais et psychiatre, le Pr Antoine Boustany, il existe un lien entre le diabète et la dépression. «L’alimentation est importante dans la vie des gens, dit-il. Un régime sévère mène souvent à la dépression. Un suivi psychologique est donc nécessaire pour aider le patient diabétique à mieux vivre avec le diabète. Des statistiques sur le nombre des patients diabétiques au Liban seront bientôt assurées par la Société libanaise d’endocrinologie, grâce à la collaboration de tous les secteurs de la santé.
Nada Jureidini
Trois questions au Dr Charles Saab Le président de la Société libanaise d’endocrinologie, le Dr Charles Saab, répond aux questions de Magazine.
Quelles sont les complications liées au diabète?
Les complications du diabète sont nombreuses et sévères. Des troubles de la vision, un infarctus, un accident vasculaire ou des maladies rénales. La majorité de ces complications peuvent être évitées ou diminuées si le diabète est dépisté et traité précocement et correctement. L’atteinte des gros vaisseaux est une des complications les plus fréquentes du diabète qui fait partie des facteurs de risque cardiovasculaire.
Quels sont les facteurs de risque associés à cette maladie?
L’obésité, l’hypertension artérielle, l’excès de cholestérol, la sédentarité ou l’insuffisance d’activité sportive sont généralement parmi les facteurs de risque.
Quels sont les traitements disponibles?
Il existe de nouveaux médicaments contre le diabète. L’insuline en injection est le meilleur traitement lorsque le médicament n’a plus d’effet sur le patient et ne donne aucun résultat. Or, certains patients refusent ce traitement et cela peut aggraver leur cas. L’insuline est efficace et il est important pour le patient de bien suivre le traitement qui doit être accompagné d’un changement de mode de vie. La pompe à insuline présente aussi de nombreux avantages. Elle remplace les multiples injections d’un traitement conventionnel et favorise un meilleur équilibre glycémique. Le traitement du diabète est enfin spécifique à chaque cas.
Propos recueillis par Nada Jureidini