L’aide humanitaire apportée aux réfugiés syriens par des ONG locales et internationales se déroule sans aucune supervision, comme le déplore un activiste social. La corruption administrative et financière bat son plein, il donne, pour cela, l’exemple de la création d’une usine de produits laitiers à Ersal, financée par l’Union européenne, dans le but d’assurer du travail aux déplacés et aux habitants du village. Cette histoire n’en est qu’une parmi tant d’autres qui illustrent le gaspillage des fonds alloués par les divers pays aux populations contraintes à l’exode. Il semble que le président de la municipalité, Ali Hojeiry, aurait transformé l’usine en dépôt pour produits alimentaires, et utiliserait la chambre froide pour y conserver des matelas et des couvertures. L’activiste révèle, par ailleurs, que certaines organisations, qui prêchent l’extrémisme en se dissimulant derrière l’action humanitaire, n’hésitent pas à attirer les enfants auxquels elles donnent des cours de religion sans contrôle de la part de qui que ce soit.