Vous avez lancé un vibrant appel à Saad Hariri de ne pas prendre part à un gouvernement dans lequel le Hezbollah serait représenté…
Beaucoup de points doivent être éclaircis avant de participer à un gouvernement quelle que soit sa nature. Malheureusement, les responsables vivent dans un monde à part et le peuple souffre, surtout à Tripoli où le terrorisme sévit. Les responsables doivent être plus à l’écoute des gens.
Vous dites que les fils de Tripoli, et la communauté sunnite en général, sont la cible du terrorisme…
Certains s’efforcent de ternir notre image. De nous transformer tous en takfiristes qu’il faut éliminer. Nous en avons assez de cet état de choses. Il faut donc traiter ces problèmes avant de participer à un gouvernement. Si un règlement au niveau de la région impose la mise en place d’un gouvernement, il faut savoir prendre des garanties. Depuis trois ans, nous sonnons l’alarme et personne ne répond. Ils ont laissé les choses s’envenimer.
Seriez-vous opposés à la
participation au gouvernement?
Nous ne sommes pas contre la participation au gouvernement, mais il nous faut savoir sur quelles bases et quelles sont les garanties pour que la communauté sunnite n’ait pas à payer le prix. Cette participation commence par la résolution des problèmes existants. La formation d’un gouvernement n’a pas pour objectif de s’excuser ou de fournir une couverture à une situation établie.
Arlette Kassas