Vous êtes retournés dans la rue pour
protester contre le retard dans la transmission au Parlement du projet concernant la grille des salaires et vous avez annoncé une grève ouverte à partir du 7 avril… Qu’attendez-vous?
Nous n’avons pas d’autres armes de lutte pour obtenir notre droit. Devons-nous avoir recours à la grève à chaque étape avant que le projet ne soit adopté et les droits des ouvriers acquis?
Pourquoi le projet a-t-il été reporté tant de fois?
C’est aux députés qu’il faut le demander. Ils ont été soumis aux pressions des organismes économiques et de leurs alliés politiques. Le président de la Chambre, Nabih Berry, avait demandé que le projet soit prêt afin d’être discuté au cours de la séance parlementaire. Mais les choses se sont passées différemment.
Et si c’était un prélude au retrait du projet afin d’être étudié à nouveau par le gouvernement, surtout qu’il risque d’avoir des répercussions sur
l’économie et les finances de l’Etat?
Il n’y a pas moyen qu’ils le reprennent. Il sera adopté. Qu’ils n’allèguent pas de ses répercussions. Au contraire, l’argent qui sera ainsi accordé aux salariés sera dépensé sur le marché et créera une certaine activité. D’ailleurs, les prix ont augmenté et les frais scolaires aussi. Est-ce que l’Etat existe seulement pour dire qu’il n’y a pas assez de moyens pour financer la grille des salaires? Ou bien doit-il faire face à la cherté de vie et aux frais scolaires en augmentation spectaculaire?
Arlette Kassas