Magazine Le Mensuel

Nº 2994 du vendredi 27 mars 2015

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3 questions à Walid Sukkarié

Les informations courent sur une «guerre du printemps». Que pensez-vous de la situation sécuritaire dans la Békaa? Daech prépare-t-il une offensive?
Je n’ai aucune information à ce sujet. Beaucoup de choses sont dites, mais la situation est calme dans la région. Quant à Daech, les développements en Irak ne lui laissent pas beaucoup de possibilités d’agir ailleurs, surtout que des différends l’opposent à al-Nosra. Mais s’ils sont renvoyés d’Irak, ils n’iront sûrement pas vers la Turquie ou vers la Jordanie, le Liban constituant le maillon le plus faible. Cependant, le danger est limité sur la scène libanaise.

Vous semblez rassuré sur la situation sécuritaire du Liban…
Oui, car le Liban bénéficie d’une couverture internationale. La situation dans la région est claire. C’est la course entre le succès de la constitution d’un front entre la Syrie, l’Iran et l’Irak, qui surpasserait Israël, et les tentatives d’effritement de ce front. Le Liban n’y a aucun rôle. Il ne change rien dans la carte de la région. Donc, tout le monde veut que le calme y soit maintenu. Il peut y avoir des incidents mineurs, mais la situation sécuritaire est bonne en général. Tout le monde est d’accord pour apporter un appui à l’armée. Il est de l’intérêt de tous de sauvegarder le Liban.

Cet appui s’étendrait-il au volet politique, par exemple à l’élection d’un président?
Je ne le crois pas. C’est le dernier des soucis du monde que le Liban ait ou non un président. Il est malheureux que les Libanais ne puissent pas se mettre d’accord sur cette question.

Arlette Kassas

 

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