Dorénavant, le Hezbollah ne fera plus de concessions. Il se contentera d’avoir renoncé à l’équation 6-9-9 pour la composition du gouvernement, et au tiers de blocage. C’est pourquoi, craint un ministre, le Hezb sera inflexible sur les dossiers qui prêtent à confrontation. Le commandement du parti chiite a bien capté la grogne diffuse au niveau de sa base populaire qui a perçu les compromis faits sur le cabinet Salam comme une défaite. Des milieux de la banlieue sud estiment qu’il n’est pas permis que le parti enregistre des victoires à l’étranger, que son projet régional marque des avancées et qu’il puisse récupérer − avec le régime syrien − des régions passées sous le contrôle de l’opposition et, parallèlement, faire des concessions au Liban, concessions que la partie adverse pourrait interpréter comme une faiblesse.