Des proches du Moustaqbal ont noté l’émergence d’une sorte de volatilité politique de la part des adeptes et sympathisants du parti, par rapport aux développements en Syrie et au Liban. Ces sources disent craindre un relâchement de l’allégeance politique au parti de Hariri, surtout après la mise sur pied du gouvernement Salam. Des observateurs ont, par ailleurs, remarqué que la récente entrevue de sayyed Hassan Nasrallah a piqué l’intérêt de la base, preuve en est les résultats d’une enquête menée auprès de quatre importants kiosques à journaux dans un quartier mixte à majorité sunnite: le quotidien qui avait publié l’entretien avec le secrétaire général du Hezbollah était introuvable quelques heures après sa parution. Des leaders du Moustaqbal auraient également perçu que la candidature du Dr Samir Geagea à la présidentielle avait ébranlé certaines tranches sociales de Beyrouth, surtout les générations qui ont gardé la guerre en mémoire et qui voient mal comment l’ex-Premier ministre Hariri pourrait appuyer cette candidature.