La stimulation ovarienne est la première étape des traitements contre l’infertilité, notamment recommandée en cas de troubles de l’ovulation. Il s’agit de stimuler la production d’ovocytes pour optimiser les chances de grossesse. Elle constitue, par ailleurs, une étape importante de la fécondation in vitro.
Selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les taux d’infertilité à travers le monde restent inchangés depuis vingt ans avec un taux d’infertilité primaire de 2,6% chez les couples, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, souhaitant avoir des enfants. Une autre étude montre que 10% de la population mondiale souffre du problème de stérilité avec environ un couple sur six faisant face à des difficultés de reproduction. Les problèmes de fertilité, les statistiques générales et les idées-clés relatives aux risques et aux complications de la fécondation in vitro étaient parmi les sujets évoqués autour d’une table ronde organisée par MSD. L’événement a porté principalement sur les derniers traitements liés à la fécondation in vitro, les difficultés qui en découlent et les nouvelles solutions qui aident à réduire le nombre et la fréquence d’injections pouvant remédier au stress causé par le traitement. La fécondation in vitro est souvent administrée aux femmes ayant des problèmes de fertilité. 30% environ des stérilités féminines sont dues à un trouble de l’ovulation aboutissant à une production insuffisante ou à une absence d’ovocytes. L’objectif de la stimulation ovarienne est de favoriser le développement simultané de plusieurs follicules, tout en évitant une ovulation spontanée. Plus on a d’ovocytes mis en fécondation, plus on a de chances d’obtenir un nombre satisfaisant d’embryons. Il est généralement conseillé de faire une injection quotidienne en veillant à respecter la dose indiquée par le médecin. Le nouveau stimulant ovarien durable permet de réduire le nombre d’injections de 70%. En d’autres termes, une seule injection par semaine sera suffisante au lieu d’une dose quotidienne. Il s’agit d’une mesure positive qui permet de réduire la peine des femmes sous traitement et redonne de l’espoir à celles qui sont à la recherche d’une expérience plus simple et moins stressante, selon le Pr Paul Devroey, du Centre de la médecine reproductive de Bruxelles. «La médicalisation de l’infertilité a conduit par inadvertance à une méconnaissance des réactions émotionnelles auxquelles sont confrontées les femmes en cours de traitement. Ces réactions comprennent notamment l’angoisse, des problèmes au niveau social, ainsi que des difficultés psychologiques et personnelles», souligne le Pr Devroey.
Une étape importante
La stimulation ovarienne consiste à administrer des hormones à une femme ayant des problèmes de fertilité. Le but de ce traitement est d’obtenir la maturation d’un follicule et donc de permettre une ovulation. La stimulation ovarienne s’adresse à toutes les femmes qui ne parviennent pas à être enceintes en raison d’une ovulation irrégulière ou absente. Cette technique constitue la première étape avant d’entamer des traitements plus lourds comme les fécondations in vitro et les inséminations. Mais la stimulation ovarienne est également une étape importante de la fécondation in vitro où le médecin spécialisé dans les problèmes de fertilité tient à assurer une surveillance régulière et rigoureuse pour éviter d’éventuelles complications. Les types de traitements possibles pour une stimulation ovarienne sont généralement les médicaments par voie orale ou les injections d’hormones administrées par piqûres.
Nada Jureidini
Trois phases
Le traitement hormonal est décomposable en trois phases. Une phase de blocage, une phase de stimulation qui permet de stimuler les ovaires et donc la croissance de plusieurs follicules et le déclenchement de l’ovulation.