Un rapport diplomatique met en garde contre les dangers de la vacance de la fonction présidentielle. Parvenu à un grand pays arabe via son ambassade à Beyrouth, il souligne la probabilité de l’entrée du Liban dans une zone de turbulence complexe, si les responsables ratent l’occasion de «libaniser» l’élection présidentielle. Le rapport affiche un pessimisme quant aux conséquences de l’échec des deux camps à s’accorder sur un président. Si le Liban s’enlise dans les sables mouvants des tiraillements régionaux et internationaux, le Parlement ne réussira pas non plus à accoucher d’une nouvelle loi électorale et toute cette débandade aboutira à la désintégration des accords de Taëf, mettant les Libanais face à un nouveau congrès institutionnel, poursuit le même rapport. Les informations qui parlent d’un mandat donné par les Etats-Unis à la France pour qu’elle continue à cautionner Taëf n’ont pour objectif que de déresponsabiliser Washington impliqué dans plus d’une crise régionale et internationale, qui a aussi perdu certains de ses paris au Moyen-Orient, au nord de la mer Noire, en Asie de l’Est… et dont la diplomatie se désintéresse désormais des dossiers du Moyen-Orient dont celui du Liban.