D’un report à l’autre, le Liban tarde à prendre sa vitesse de croisière dans l’exploitation de ses richesses pétrolières. Pourtant, c’est à l’unisson que les experts financiers donnent de la voix, dénonçant les occasions ratées de renouer avec une reprise économique même timide à court terme. L’adjudication à des sociétés des travaux l’exploration des dérivés pétroliers dans quatre régions – deux d’entre elles se situent entre Batroun et Tripoli et les deux autres régions entre Damour et Tyr – aurait des répercussions indirectes immédiates sur la dynamisation du rythme de l’activité économique au niveau national. C’est que dans le cas d’une découverte probante de champs pétroliers et gaziers dans les régions mentionnées, le rendement direct au profit du Trésor n’aurait pas lieu avant au moins sept ans. Toutefois, le seul lancement de ces travaux permettrait un apport d’argent acceptable à l’Etat au moment de la signature des contrats. Dans le même temps, cette phase d’exploration contribuerait à la création de 12 000 postes d’employés et de techniciens. De plus, ces emplois exigeraient la fourniture de plates-formes pour le recensement des matières pétrolifères et la garantie de nourriture, de soins médicaux et d’eau pour le personnel recruté. Ce qui assurerait des emplois à près de 24 000 personnes, qui travailleraient au sol et auraient besoin de bureaux, d’hélicoptères pour le transfert du matériel entre la cale sèche et les plates-formes de travail en mer dont, à titre d’exemple, les pièces de rechange.
Liliane Mokbel