Le Conseil culturel de Jbeil, présidé par le poète Antoine Raad, en collaboration avec l’Union nationale pour la culture, l’environnement et le patrimoine, présidée par Antoine Abou Jaoudé, a organisé le premier Festival poétique de l’alphabet au Liban, justement au cœur du berceau de l’alphabet, Byblos ou Jbeil. Cette ville qui regorge de sites et de vestiges reliés aux pionniers de l’alphabet, de la poésie et de la culture.
Cette manifestation de taille a eu lieu sous le patronage et en présence du président de la République, le général Michel Sleiman. Y ont également participé, outre les amoureux de l’art poétique, huit poètes du monde arabe, qui ont enchanté l’audience par la lecture de leurs vers impressionnants, relatant, entre autres, le Pays du Cèdre et leur amour pour cette nation «de l’épée et de la plume», comme le qualifie le poète jordano-palestinien, Haïdar Mahmoud. Aux côtés du Libanais Antoine Raad et de Haïdar Mahmoud, ce sont Hamid Saïd d’Irak, Malika el-Assimi du Maghreb, Siham Chaachaa de Syrie, Hanine Omar d’Algérie, Fouad Ali Tamman d’Egypte et Mouncef Mezghenni de Tunisie qui se sont succédé à la tribune du complexe touristique L’Orizon pour des interventions poétiques fascinantes.
Cette rencontre, organisée au nom du Liban, est pour le moins naturelle. C’est que «toute la gloire et toute la splendeur de ce grand pays se sont construites sur le mot message, pierre angulaire qui a orné, de par son encre, les bouts du monde, ce qui a fait de cet univers des noces continues de la culture et de la pensée, ainsi qu’un festival de la civilisation», selon les propos de Raad.
Au programme du premier cru de ce Festival poétique, initié en l’honneur de l’alphabet, une longue marche organisée dans le but de saluer les pionniers jbeilotes, ces initiateurs de l’alphabet à qui l’on doit son expansion dans le monde. Entamée sur la Place du président Sleiman, la marche a conduit les participants jusqu’au tombeau d’Ahiram, sis dans l’un des plus beaux sites historiques du pays, en passant par l’ancien souk, sur le rythme d’une musique émouvante.
K.Z.