Vous avez remis au gouvernement «une feuille de route» proposant un règlement du problème
des réfugiés syriens. En quoi
consiste-t-elle?
Elle est fondée sur deux principes: organiser le passage des réfugiés aux frontières pour que leur afflux ne soit pas arbitraire et chaotique; organiser leur présence au Liban sous le contrôle de l’Etat. Enfin, soulever le problème sur le double plan arabe et international.
Considérez-vous que le problème des réfugiés syriens revêt désormais une dimension plus politique qu’humanitaire?
Je considère que la dimension humaine traite les conséquences qui découlent de la présence des réfugiés, alors que la dimension politique réside dans le traitement de fond du problème avant d’en arriver aux conséquences. Que la présence des réfugiés a des raisons sécuritaires et non économiques que le pays ne peut plus assumer.
Le Liban a fait appel aux instances arabes et internationales pour résoudre ce problème sans avoir reçu beaucoup d’aides à ce jour…
Le Liban n’a pas manqué à ses devoirs envers les réfugiés, ce sont les autres pays qui l’ont fait en ne lui fournissant pas l’aide nécessaire pour lui permettre de faire face à ce lourd fardeau. Ce qu’il faudrait, en priorité, c’est unifier la vision du Liban à l’égard de ce problème afin que les autres pays soient plus présents et lui octroient les aides dont il a besoin.
Arlette Kassas