La Fondation Samir Kassir lance la 6e édition du festival Le Printemps de Beyrouth, qui aura lieu, du 3 au 7 juin, dans différents endroits de la ville. Spectacle, concert, débat, entre sujets d’actualité, audace et merveilleux…
Mardi 3 juin
Gravitational Waves (Ondes gravitationnelles)
Pour sa soirée d’ouverture, Le Printemps de Beyrouth accueille la compagnie française Retouramont dans un spectacle de danse en plein air conçu par Fabrice Guillot. Une expérience chorégraphique au cœur d’une installation, un objet visuel, vivant et habité, un espace aux multiples dimensions, des images en 3D… l’expérience transforme la perception usuelle du site en révélant une partie de l’invisible et de l’inaudible. «A travers ce projet, dit Guillot, j’ai envie de placer le spectateur en observateur d’une expérience volumique à grande échelle dans l’espace public. Je voudrais créer lors de cette expérience une bulle de perception qui englobe le spectateur-observateur dans une rêverie gravitaire, visuelle, chorégraphique et sonore».
Beyrouth Souks, Place Ajami, 21h.
Mercredi 4 juin
Smashed
Neuf jongleurs, quatre-vingts pommes, quatre services de vaisselle. Un mélange merveilleux de talent et de théâtralité s’inspirant de l’œuvre de Pina Bausch. Une série de scènes nostalgiques et filmiques explorant le conflit, les relations tendues, l’amour perdu et le thé de l’après-midi. Progressivement, la performance se révèle être un drame absurde, pareil à un cauchemar baroque rêvé par Becket et écrit dans un langage où les mots sont comme le lancer de pommes et les cris le bruit de la vaisselle. Présenté 200 fois, le spectacle de jonglerie, de la compagnie Gandini Juggling (Royaume-Uni), sort de l’ordinaire.
Théâtre Tournesol, 21h.
Jeudi 5 juin
Voices of hostages
Cette discussion est un hommage aux journalistes risquant leur vie pour rapporter la vérité. La Syrie est devenue l’endroit le plus dangereux pour les journalistes. Depuis le début du conflit, 65 journalistes ont été tués et 30 autres enlevés, par toutes les parties au conflit, pour les empêcher de raconter les souffrances du peuple syrien. Une discussion intime menée par des journalistes internationaux qui ont fait l’expérience de l’enlèvement, Susan Dabbous (Italie) et Magnus Falkehed (Suède). Courage, détermination, ils sont de retour sur le terrain pour affirmer leur croyance en la liberté de l’information.
Dawawine, Gemmayzé, 18h.
Vendredi 6 juin
Our fathers
Mis en scène par Juan Ayala, et interprété par trois acteurs, le spectacle dresse un émouvant et ludique portrait de la paternité, emmêlant comédie, danse contemporaine et cinéma pour raconter une histoire qui dépasse les frontières et les années. Fondée en 2010, la compagnie Babakas (Royaume-Uni), utilise de multiples langages pour explorer l’universel, incorporant à chaque travail leur passion pour le chaos organisé, la simplicité vulnérable, l’honnêteté et les idées qui viennent de là où on ne s’attend pas.Théâtre Babel, Hamra, 21h.
Samedi 7 juin
Salt and Blood
Nasser Deen al-Touffar est un rappeur libanais de Aïn Baalbeck qui a débuté sa carrière en travaillant sur l’album Asshab el-ard avec le groupe Touffar, avant de produire plusieurs solos et chansons en collaboration avec d’autres artistes. Touffar s’exprime clairement dans ses chansons soulevant des questions sociales et politiques dont il souffre quotidiennement. Il chante la liberté dans ses diverses formes. Aux côtés d’un jeune rappeur syrien Sayed Darwish et du groupe Hello PsychAleppo, il présentera son concert Salt and Blood portant toute la souffrance des jeunes Arabes.
Nayla Rached
Jardin Samir Kassir, 21h.
Entrée libre – www.beirutspringfestival.org