Depuis des semaines, Aïn el-Heloué vit au rythme d’incidents sécuritaires. Comment évaluez-vous la situation dans ce camp?
La situation n’est pas stable. Plusieurs incidents ont eu lieu, mais les comités compétents déploient leurs efforts afin de contenir les troubles et de rétablir la sécurité, car la dégradation de la situation n’est ni dans l’intérêt des Palestiniens ni dans celui des Libanais. J’espère que cette fois, la stabilité durera plus longtemps.
Il est question d’un plan de sécurité pour Aïn el-Heloué…
L’ordre à l’intérieur du camp relève des factions palestiniennes. A l’extérieur, la situation est différente. La coopération y est nécessaire entre les factions palestiniennes et les forces de l’ordre. Elle existe et il faudrait la renforcer pour rétablir l’ordre tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du camp.
Les différends entre les factions palestiniennes ont des répercussions négatives sur l’état de la sécurité. Croyez-vous que cela peut dégénérer?
Il faudrait, d’une façon ou d’une autre, régler les différends et trouver une solution radicale. Dans le cas contraire, les conséquences seront négatives et les civils à l’intérieur du camp en paieront le prix, comme partout. Dans l’intérêt de tous, il faudrait que ces différends disparaissent, parce que tout incident interne n’est dans l’intérêt de personne. Mais je ne crois pas que cela puisse aller plus loin. Ils sont tous conscients de l’enjeu et travaillent à éviter le pire.
Arlette Kassas