Un beau salaud de Pierre Chesnot. Voilà la nouvelle pièce que Nadine Mokdessi présente, du 4 au 16 juin, sur les planches du théâtre Monnot. Comme chaque année depuis plus de vingt ans, les recettes des représentations iront à des associations. Cette année, ce sont l’Irap, LDSA et les Restos du cœur qui bénéficieront des dons. Bien évidemment, rire et bonne humeur seront au rendez-vous!
La comédie mise en scène par Nadine Mokdessi, Un beau salaud, possède tous les ingrédients pour vous faire passer un excellent moment en compagnie d’acteurs d’exception qui sont devenus au fil des ans de véritables professionnels au talent et au don de soi certains. Des bénévoles amoureux du théâtre et motivés par un souci humanitaire.
François Dumoulin, joué par un Alain Hochar, au talent plus que confirmé, est un Don Juan baratineur et menteur, coureur de jupons invétéré qui parvient à jongler entre Catherine, une épouse qu’il s’apprête à quitter, Barbara, une maîtresse dépressive, Mado, une ex trop maternelle, et Léa, une nouvelle conquête. Jusqu’au moment où les quatre femmes décident de se venger, le jour de son anniversaire. Catherine organise une petite fête surprise. Il y aura Betty, l’ex-femme de François avec qui elle s’entend bien, Evelyne, Paul son frère et sa belle-sœur. Débarque Barbara, la maîtresse de François depuis dix ans (Catherine connaît tout à fait son existence…), qui vient la prévenir que son mari a une nouvelle maîtresse et qu’il compte partir avec elle, le soir même en Australie. François qui pensait bien s’en aller ce soir-là, apprend qu’il va y avoir une petite surprise pour son anniversaire qu’il avait oublié (trop préoccupé à chercher comment dire à Catherine qu’il part)… Il finit par rentrer et des surprises, il va y en avoir… La fidélité c’est véritablement le cauchemar de l’homme marié!
Pourquoi Nadine Mokdessi a choisi cette pièce? «Sa construction originale m’a séduite, plus précisément le premier acte articulé autour de François Dumoulin qui fait un one man show en parallèle à l’action qui se joue sur scène», explique-t-elle. Avant d’ajouter: «C’est un vrai plaisir de travailler cette pièce à partir d’un canevas original. Le texte traite de manière subtile la mauvaise foi sans jamais tomber dans la bouffonnerie». Alors plus qu’une chose, achetez des tickets pour un grand moment de plaisir avec de superbes répliques et une contribution pour aider les associations caritatives libanaises qui en ont vraiment besoin en ce moment.
Christiane Tager Deslandes
Bio en bref
Nadine Mokdessi a suivi une formation d’acteur au cours Florent en France. Ensuite, elle s’est initiée à la mise en scène avec Alegrina Escojido. Après avoir joué quelques pièces à Paris, elle retourne en 91 au Liban la tête foisonnant de mille et un projets. Elle donne des cours de théâtre à l’Alba, à Nazareth et, en 1993, crée son atelier. «Je ne voulais pas me limiter aux étudiants, mais ouvrir l’accès au théâtre à tous», dit-elle. Fin 1993, une représentation est donnée devant amis et parents. Une série de pièces va séduire Jacques Mokhbat, médecin fondateur de la société libanaise du sida. Il propose de reprendre le spectacle au profit des personnes atteintes de cette maladie. Et l’aventure commence. Les rentrées sont intégralement reversées à différentes associations.