Magazine Le Mensuel

Nº 2965 du vendredi 5 septembre 2014

Expositions

Mohammad Rifaï

Beyrouth temps sans conséquences   
Jusqu’au 13 septembre, à la galerie Exode.

Voilà une combinaison de photographie et de peinture, une série de peintures d’illustration représentant une succession d’états mentaux douloureux dans une danse contemporaine représentative. Mohammad Rifaï, artiste au talent certain, se décrit comme «déchiré entre deux mentalités culturelles et deux villes différentes», ce qui, selon lui, est un point de départ majeur dans la conception de ses dessins. Il n’est d’ailleurs pas né dedans, ni n’a été amené directement à l’art. Il raconte: «De nombreux événements de ma vie ont créé ce que je suis aujourd’hui, mais j’ai réalisé très jeune que j’étais incapable d’exprimer mes émotions, et que les pensées devaient se transmettre à l’aide de mots, comme des gens autour de moi. Avec l’art, c’était différent: je peignais mon existence. Donc ma seule échappatoire résidait dans mes dessins et peintures». Son enfance semble l’avoir beaucoup marqué et développé sa sensibilité. Récemment, il a reçu une bourse Eunic-Liban pour la promotion des artistes locaux. «Je me sens très honoré et rassuré en même temps», dit-il. Mohammad Rifaï a été récompensé pour ce travail exposé.

C.T.D.
 

Tanbak
In transit
Jusqu’à 20 septembre, à la galerie Agial

Née à Beyrouth, Tania Bakalian Safieddine (Tanbak) quitte son pays natal à l’âge de dix-huit ans pour étudier la littérature espagnole à Madrid et les relations internationales à l’Université de Georgetown à Washington. De retour à Beyrouth, elle entame une carrière artistique en autodidacte. Elle se spécialise alors en peinture et en installations avec un intérêt particulier pour les thèmes historiques et conceptuels. Tanbak s’intéresse à des sujets complexes tels que la guerre, les guerriers, les mouvements du corps dans l’espace, les couleurs abstraites et la nature de l’art. Elle expose régulièrement à Paris, Londres et Beyrouth. Cette exposition est un hommage aux personnes «en transit». Ce n’est plus une nouveauté ou une exception, mais une réalité politique. Des zones entières de la terre sont maintenant habitées par des peuples en transit: les réfugiés de la guerre, les victimes de génocide, de déplacement interne et urbain, les bidonvilles et les apatrides.

C.T.D.

Agenda

Nour Elia Keirouz.
Jusqu’au 15 septembre, à Argo Tea, le Mall.

Joumana Jamhouri.
Imagination Unchained: A Ripple Through Reality.
Jusqu’au 7 septembre au Beirut Exhibition Center.
    
Simone Fattal. Grès et porcelaine.
Jusqu’au 5 septembre, à la galerie Tanit.  
 

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