Magazine Le Mensuel

Nº 2985 du vendredi 23 janvier 2015

Film

Vivement Truffaut! Une rétrospective, un hommage

Du 25 janvier au 6 février, l’association Metropolis et l’Institut français du Liban rendent hommage à François Truffaut. Vivement Truffaut!, une rétrospective présentant quatorze de ses films.
 

Il y a un peu plus de trente ans, disparaissait François Truffaut, figure majeure du 7e art français, l’un des fondateurs de la Nouvelle Vague et des Cahiers du cinéma. Si son nom est connu de tous les cinéphiles et les amateurs de cinéma, son œuvre ne l’est peut-être pas dans sa globalité et sa diversité.
L’association Metropolis et l’Institut français du Liban, en partenariat avec l’Institut français de Paris, donnent l’occasion au public libanais d’effectuer une véritable plongée au cœur de son œuvre cinématographique. La rétrospective Vivement Truffaut!, qui aura lieu du 25 janvier au 6 février, propose quatorze de ses films les plus marquants, empreints de poésie, d’humour et d’un amour inconditionnel pour le romanesque. Sera également projeté le documentaire Deux de la vague qui retrace le parcours de François Truffaut et de Jean-Luc Godard, figures emblématiques de la Nouvelle Vague.
Farouchement attaché à son indépendance artistique, François Truffaut s’est de tout temps singularisé par des films qui connaissent un écho populaire, sans pour autant faire de concessions artistiques, en affirmant l’importance du metteur en scène en tant que véritable auteur. Il a donné à certains de ses acteurs fétiches leur plus beau rôle, à l’instar de Jeanne Moreau, Catherine Deneuve, Gérard Depardieu et Jean-Pierre Léaud. Ce dernier s’est notamment distingué dans le personnage d’Antoine Doinel, créé dans Les 400 coups et dont la vie constitue une véritable saga déclinée en quatre films au total, dont Baisers volés. Inoubliable, cette scène devant le miroir, où il ne cesse de scander les deux noms de celles qui le possèdent, Fabienne Tabard et Christine Darbon, jusqu’à ce qu’il se reconnaisse Antoine Doinel.

 

Au programme
25 janvier
L’Homme qui aimait les femmes, (1977): Bertrand Morane a un tel besoin vital de collectionner les conquêtes féminines qu’il décide un beau jour de relater toutes ses histoires dans un roman.
26 janvier
Jules et Jim, (1961): du Paris des années 1900 à celui d’après la Première Guerre mondiale, le destin de deux amis artistes, Jules l’Allemand et Jim le Français, épris de la même femme, Catherine.
27 janvier
La Peau douce, (1964): en voyage à Lisbonne pour une conférence sur Balzac, Pierre Lachenay s’éprend de Nicole, hôtesse de l’air. Lorsque son épouse Franca apprend cette liaison, il décide de divorcer.
28 janvier
Fahrenheit 451, (1966): dans un monde indéterminé, la lecture est interdite car elle empêcherait les gens d’être heureux. Guy Montag, pompier respectueux de sa mission de réduire les livres en cendres, fait la connaissance de Clarisse, une jeune institutrice qui le fait douter de sa fonction.
29 janvier
La mariée était en noir, (1968): à peine sortie de l’église, Julie voit son récent mari assassiné. Personne ne sait pourquoi. La veuve va alors entreprendre un voyage pour se venger.
30 janvier
Deux de la vague: documentaire d’Antoine de Baecque et d’Emmanuel Laurent retraçant le parcours de François Truffaut et de Jean-Luc Godard, figures emblématiques de la Nouvelle Vague.
31 janvier
20h Les Quatre cents coups, (1959): plongée dans l’adolescence turbulente d’Antoine Doinel dont le seul réconfort est de faire les quatre cents coups avec son ami René.
22h Baisers volés, (1968): après le service militaire, les péripéties amoureuses et professionnelles d’Antoine.
1er février
20h Domicile conjugal, (1970): les déboires conjugaux et familiaux d’Antoine Doinel et les aventures qui se poursuivent.
22h L’amour en fuite, (1978): huit ans après, Antoine toujours entre l’amour, la séparation, la paternité et l’écriture.
2 février
La sirène du Mississipi, (1969): répondant à l’annonce d’une agence matrimoniale, une femme usurpe la place d’une autre. Tout se complique quand le demandeur s’aperçoit qu’il est amoureux de l’usurpatrice.
3 février
La nuit américaine, (1973): splendeurs et misères d’une équipe de tournage dans les studios de la Victorine à Nice, au moment de la conception d’un film.
4 février
Le dernier métro, (1980): Paris, septembre 1942. Lucas Steiner, juif allemand réfugié à Paris, est obligé de quitter la France laissant à sa femme la direction du prestigieux Théâtre Montmartre.
5 février
La femme d’à côté (1981): ayant autrefois vécu des amours ombrageuses, Bernard et Mathilde, tous les deux aujourd’hui mariés, se trouvent, par hasard, être voisins. Leurs destins se croisent à nouveau.
6 février
Vivement dimanche!, (1983): une femme et son amant sont assassinés. Le mari, premier suspect, est contraint de s’enfuir et de se cacher quelque temps, au moment où sa secrétaire, éprise de lui, mène sa propre enquête. n

Nayla Rached

Toutes les projections sont à 20h30, à l’exception de celles du 31 janvier et 1er février.
Billets: 6 000 L.L. – Festival pass: 48 000 L.L.
Infos: (01) 204 080.
www.metropoliscinema.net
www.institutfrancais-liban.com

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