Le secteur diplomatique est celui qui subit en premier les conséquences de l’absence d’un chef d’Etat. Sur les 71 ambassades que compte le Liban à l’étranger, 40% des postes sont vacants sachant que, d’après la Constitution, la nomination des ambassadeurs fait partie des prérogatives du président de la République. Même si le Conseil des ministres réuni publie le décret de la nomination des ambassadeurs, il restera à rédiger les lettres d’accréditation. Ce sont des lettres qu’adresse le chef d’Etat d’un pays à ses homologues et que présente l’ambassadeur désigné. Un chargé d’affaires ne peut pas remplacer un ambassadeur, selon le protocole. Il n’est pas habilité à rencontrer les hauts responsables d’un Etat et, généralement, l’abaissement du niveau de représentation entre deux pays survient lorsqu’il existe un problème dans des relations bilatérales.