Magazine Le Mensuel

Nº 2993 du vendredi 20 mars 2015

Santé

Paracétamol. Des effets secondaires dangereux

La surconsommation du paracétamol serait néfaste pour la santé, selon une nouvelle étude. Prendre du paracétamol augmenterait de 20% le risque de maladies cardiovasculaires, notamment les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Le paracétamol augmenterait aussi le risque d’ulcère. Si l’on connaissait déjà la toxicité de la molécule qui, ingérée à haute dose, était mauvaise pour le foie, pour la première fois, les chercheurs pointent du doigt les effets secondaires de la substance. Ils ont, ainsi, montré un taux de mortalité accru pouvant atteindre jusqu’à 63% chez les patients consommant de manière répétée ces doses importantes. Le risque de développer des problèmes gastro-intestinaux et rénaux est également élevé en cas de consommation régulière du paracétamol.

Le sauna
Bon pour le cœur?

Le sauna renforce l’activité cardiovasculaire s’il est pratiqué régulièrement. En plus de purifier l’appareil respiratoire, il a aussi des bienfaits sur l’appareil cardiaque, puisqu’il réduit considérablement le risque d’accidents cardiovasculaires chez les hommes. Les décès par accidents cardiaques et l’incidence des maladies cardiovasculaires sont ainsi moins fréquents chez les adeptes du sauna. Les résultats de l’étude ont montré que ceux qui s’y rendaient à raison de 2 à 3 séances hebdomadaires voyaient le risque de développer une pathologie cardiaque reculer de 22% comparés à ceux qui pratiquaient le sauna une fois par semaine. Et pour ceux qui se rendaient 4 à 7 fois par semaine, le risque était diminué de 63%.

L’alcool
Plus dangereux que le cannabis

L’alcool serait la substance psychoactive la plus dangereuse devant l’héroïne ou encore le cannabis. Ce dernier serait même la drogue la moins dangereuse. Les chercheurs se sont penchés sur les risques de mortalité en lien avec la prise d’alcool, d’héroïne, de cocaïne, de tabac, d’ecstasy, de méthamphétamines, de diazépam ou encore de cannabis. Ils ont constaté que la drogue comportant le risque de décès le plus élevé est l’alcool, juste devant l’héroïne et la cocaïne. Quant au cannabis, il arrive dernier du classement et s’avère donc être la drogue la moins dangereuse.

 

L’asthme sévère
Un nouveau traitement

Des chercheurs ont testé un nouveau médicament contre l’asthme sévère, une maladie caractérisée par le remodelage des bronches. Le gallopamil est en effet un nouveau traitement qui permet de réduire la taille du muscle lisse bronchique et de diminuer le nombre de crises prolongées. L’obstruction des bronches est due à un remodelage des voies aériennes et notamment à l’augmentation de l’épaisseur du muscle lisse bronchique (MLB) qui les tapisse. Les résultats montrent une réduction significative du MLB chez les asthmatiques traités par rapport au groupe placebo. Le traitement a permis, par conséquent, une diminution de l’épaisseur de la paroi bronchique.

Le café
Contre la sclérose en plaques

Boire plusieurs tasses de café par jour réduirait le risque de sclérose en plaques, une maladie neurologique auto-immune chronique du système nerveux central. Les chercheurs ont analysé une étude suédoise, ainsi que les données d’une recherche menée aux Etats-Unis, conduite sur 1159 personnes souffrant de cette maladie et 1172 autres qui étaient en bonne santé. Dans le groupe suédois, ceux qui ne buvaient pas de café avaient une fois et demie plus de risques de développer la sclérose en plaques que ceux qui en prenaient au moins six tasses quotidiennement. Dans la cohorte américaine, l’accroissement du risque pour cette maladie a été similaire, mais comparée à ceux qui consommaient au moins quatre cafés par jour un an avant l’apparition des symptômes.

Le traitement hormonal de la ménopause
Lien avec le cancer de l’ovaire

Les femmes ayant reçu des traitements hormonaux de la ménopause (THM) avaient un risque augmenté de 40% d’avoir un cancer de l’ovaire que celles n’ayant jamais reçu de tels traitements. Pour les femmes qui prennent un THM pendant 5 ans à partir de l’âge de 50 ans, cela signifie un cancer supplémentaire pour 1000 utilisatrices et un décès par cancer de l’ovaire pour 1700 utilisatrices. L’accroissement du risque de cancer de l’ovaire est significatif pendant toute la durée du traitement. Il disparaît progressivement après son arrêt, mais subsiste d’autant plus longtemps que le traitement a été long.

NADA JUREIDINI

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