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Nº 2996 du vendredi 10 avril 2015

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Immobilier. Les zones chaudes tributaires de l’installation des restaurateurs

La mutation des principales rues commerçantes de Beyrouth se fait en concordance avec les zones d’installation des opérateurs de l’industrie de la restauration (F&B). Quatre exemples montrent cette corrélation, qui illustre la nouvelle tendance: Maarad, Gemmayzé, Mar Mikhaël et Badaro. Les zones d’installation des restaurateurs connaissent une hausse immédiate des prix de location et de vente du mètre carré. Dans un rapport du consultant en immobilier Ramco, la rue Maarad, connue par le passé pour être l’un «des lieux privilégiés des touristes», a été négativement affectée par la stratégie de marketing de masse adoptée par les opérateurs de la restauration, qui ont choisi de se concentrer sur «une clientèle ciblée». La vitalité des restaurants, qui avaient pignon sur cette rue, dépendait des touristes des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et de la diaspora libanaise. Ces catégories de clientèle n’ont plus été aperçues à la rue Maarad depuis plusieurs années. Des restaurants comme Le Relais de l’Entrecôte et Casper & Gambini ont déserté le lieu en dépit de la perspective d’un recul de loyer par m2 dans une fourchette variant entre 300 et 400 $. La même équation explique le déclin du momentum de la rue Gemmayzé comme destination de choix de «la vie nocturne» de Beyrouth, les pubs et les restaurants s’étant relocalisés dans de nouvelles rues, telles la rue Makdessi à Hamra, la rue Mar Mikhaël et celle d’Uruguay, au centre-ville. Selon Ramco, la valeur des loyers a enregistré une chute qui a retrouvé son niveau de 2005 et 2006, soit une moyenne de prix des loyers variant entre 200 et 300 dollars par m2 sur un an. Au cours des deux dernières années, la moyenne du prix du loyer à Mar Mikhaël a presque doublé vu que la région est devenue une destination de choix pour le divertissement. Les opérateurs de la restauration avaient accepté de louer des unités dans cette rue malgré la hausse sensible des loyers, qui avait atteint une moyenne variant entre 400 et 700 dollars par m2 en rythme annuel. Récemment, Badaro est considéré comme le nouveau lieu de la vie nocturne à la suite de l’installation les uns après les autres des pubs et restaurants. L’intérêt inattendu des restaurateurs pour cet endroit s’est manifesté après la progression des loyers dans la zone de Mar Mikhaël. Ce facteur s’est ajouté à un autre, lié étroitement à l’emplacement géographique de la rue Badaro, située à un point névralgique permettant un accès facile à partir de plusieurs zones de Beyrouth, pouvant doper la base de clientèle des restaurants du coin. La valeur des loyers à la rue Badaro est considérée accessible pour les professionnels de la restauration avec un niveau actuel de ceux-ci s’articulant entre 300 et 400 dollars par m2 sur un an et une perspective de croissance élevée à moyen terme.

Liliane Mokbel

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