Ils sont 12 000 personnes à avoir répondu à l’appel d’al-Younbouh cette année. La marche de l’association, devenue presque une tradition annuelle, connaît, d’année en année, encore plus de succès.
Pour le cru 2015, les rues de Jounié ont revêtu leurs plus beaux atours pour accueillir tous les amis d’al-Younbouh, venus soutenir sa cause et marcher à son initiative. Des ballons colorés, des banderoles festives, de la musique… Tout est prêt pour un événement unique. Et lorsque le coup d’envoi est donné pour une marche au son des fanfares de 5 km, tout le monde s’élance dans un même mouvement. Il y a les fervents de sports certes, il y a aussi des citoyens venus encourager l’ONG (organisation non gouvernementale), mais il y a également des jeunes dont l’organisation s’occupe et qui font preuve d’une joie débordante à l’idée de se trouver là, de revêtir des costumes de circonstance et de marcher au pas.
Tony Baroud ne rate jamais ce rendez-vous. Engagé et fidèle à cette cause humaine, il se faufile parmi les présents, encourage les marcheurs d’un geste de la main, de la tête, avec de mots gentils et affectueux, répétant aux présents que cette marche a pris, au fil des années, une ampleur inouïe. Grimpant sur une estrade, le sportif et présentateur de télé hurle avec enthousiasme son bonheur de voir des associations venues des quatre coins du Liban pour participer à cet événement avec ferveur, déployant tous leurs efforts pour faire de cette cause celle de tous les Libanais. Le célèbre animateur s’est depuis longtemps engagé auprès de cette ONG lui prêtant volontairement et bénévolement son nom et œuvrant pour que les personnes ayant des déficiences intellectuelles soient intégrées dans la société et considérées des êtres humains à part entière comme tous les autres citoyens. Ce qui correspond aux objectifs de l’association. Al-Younbouh est, en effet, un centre de réhabilitation dont la mission est de venir en aide aux jeunes représentant des déficiences intellectuelles, afin d’améliorer la qualité de leur vie et d’assurer leur digne intégration dans la communauté.
Danièle Gergès
