Un engourdissement, une impossibilité de bouger, des troubles de la parole et de la vision et une perte de sensibilité sont les premiers signes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Reconnaître les signes avant-coureurs d’un AVC pour intervenir rapidement permet d’en limiter les conséquences dramatiques.
Causé par le blocage du débit sanguin vers le cerveau par un caillot de sang ou une hémorragie cérébrale, l’accident vasculaire cérébral entraîne des séquelles invalidantes et nécessite une prise en charge rapide. L’interruption de la circulation sanguine vers ou dans le cerveau prive les cellules de celui-ci d’oxygène. Même si les deux tiers des accidents vasculaires cérébraux touchent les personnes de 70 ans et plus, il arrive parfois que de jeunes adultes en soient victimes.
Agée d’une quarantaine d’années, Viviane a été admise à l’hôpital paralysée du côté droit. Elle ne connaissait pas les symptômes de l’AVC. Son cas était grave. Après avoir subi les soins nécessaires, elle a fait des séances de rééducation. Son état s’est nettement amélioré. Environ 60% des personnes qui ont eu un accident vasculaire cérébral doivent composer avec une forme de déficience comme une paralysie, une perte de la sensibilité, des trous de mémoire, des troubles du langage et des problèmes de la vue. Les symptômes apparaissent soudainement et durent quelques minutes. Selon les experts, une brusque paralysie ou un engourdissement atteignant le visage, un bras ou une jambe, des troubles d’équilibre ou de coordination, des troubles de langage, des maux de tête violents sans cause apparente doivent amener à consulter d’urgence. Un traitement est exigé dans les toutes premières heures qui suivent la survenue d’un accident vasculaire cérébral afin de prévenir la formation de lésions cérébrales et d’une déficience et de favoriser la guérison. Il existe des traitements qui peuvent être donnés pour rétablir la circulation sanguine vers le cerveau et prévenir une aggravation des lésions cérébrales. Selon les études, 40 à 70% des personnes victimes d’un AVC n’arrivent pas à un hôpital au cours des trois heures qui suivent la survenue d’un AVC et ne reçoivent donc pas les soins salvateurs. L’accident vasculaire cérébral est une cause principale de mortalité. La prévention implique l’identification des facteurs de risques qui provoqueraient un AVC comme une fibrillation auriculaire, une circulation sanguine irrégulière, une tendance pour la coagulation sanguine qui nécessiteraient un traitement efficace pour minimiser les risques d’AVC.
Avis d’expert
«La fibrillation auriculaire (FA), ou pouls cardiaque irrégulier, caractérisée par un battement cardiaque rapide et irrégulier, affecte approximativement 2% de la population et multiplie par 5 les risques d’AVC. Les patients ayant une fibrillation auriculaire connaissent un plus grand risque d’infarctus ou de coagulation sanguine systémique qui mène à des complications fatales. Ceux qui souffrent de maladie cardiaque valvulaire encourent un risque plus accru d’événements thromboemboliques et les complications sont amplifiées en présence de fibrillation auriculaire. Cependant, un traitement médical est disponible comme les nouveaux anticoagulants oraux, qui peuvent s’avérer être très efficaces dans la prévention d’AVC. Il existe également de nouvelles stratégies qui apportent une assistance immédiate en cas d’AVC afin d’éviter la mortalité», note le Pr Paul Dorian, scientifique canadien et expert en cardiologie.
Nada Jureidini
L’initiative Mena
L’initiative Mena de l’AVC encourage la création d’une unité d’assistance dans les hôpitaux du Moyen-Orient qui offrira un programme spécifique de traitement des victimes d’un AVC permettant d’apporter plus rapidement aux patients qui en souffrent un traitement vital avec des résultats efficaces, ainsi qu’un effort pour développer une approche d’ensemble à l’assistance aux victimes d’AVC dans la région. Présentée par Boehringer Ingelheim, cette initiative vise à diminuer le délai de prise en charge de l’AVC.