Egypte et Liban
Le flux des capitaux devrait ralentir
Selon les données de la Banque mondiale, les flux de transferts de capitaux vers la région Mena ont accusé une hausse de 6,6% au cours de 2014, mais devraient connaître un certain ralentissement dans les prochaines années. Ces flux ont progressé considérablement vers les deux principaux pays destinataires, à savoir l’Egypte et le Liban, soit un accroissement pour le pays du Nil de près de 10% en 2014 par rapport à un faible niveau enregistré en 2013. Les flux de capitaux vers le Liban, de l’ordre de 13%, seraient partiellement dus aux transferts d’argent des réfugiés syriens et à l’amélioration de l’économie aux Etats-Unis. Ces flux vers la région Mena devraient continuer à progresser au cours des trois prochaines années, mais à un rythme plus lent.
Livre syrienne
Pressions accrues
BMI Research a estimé que la livre syrienne subirait davantage de pression dans les prochains trimestres en dépit du soutien financier de l’Iran et des tentatives du gouvernement de stabiliser la valeur de la monnaie nationale. La livre syrienne s’est dépréciée à un rythme accéléré depuis fin 2014, reflétant une détérioration des fondamentaux économiques et du commerce, ainsi que la capacité limitée de l’Etat de constituer des réserves en devises et de juguler les pertes militaires. La valeur de change de la livre syrienne était de 246,3 L.S. contre un dollar sur le marché officiel à la mi-mai, reflétant une perte de valeur face au billet vert de 60,1% par rapport à une valeur moyenne de 153,8 L.S. contre un dollar fin 2014. BMI a souligné l’extrême volatilité de la valeur de la livre syrienne ces dernières semaines, qui s’est échangée sur le marché noir à un taux record de 340 L.S. contre un dollar, et ce fin avril à la suite d’une victoire stratégique enregistrée par les rebelles. A souligner que les réserves en devises de la Banque centrale syrienne ont reculé de 16,7 milliards de dollars à la mi-mai à 5 milliards vers la fin du mois d’avril.