Elle a récemment obtenu un prix. Elle œuvre sans relâche et est active dans plusieurs Etats américains. Depuis l’annonce de sa création, il y a deux ans aux Etats-Unis, la Christian Lebanese Foundation in the World (CLFW) – Project Roots, affiliée à la Fondation des maronites dans le monde, ne chôme pas. Retour sur ses diverses missions.
Ce ne sont pas ses objectifs qui caractérisent cette fondation. Beaucoup d’autres veulent préserver la société libanaise, son pluralisme, sa diversité religieuse et culturelle. D’autres aussi veulent être le lien entre la diaspora et le pays d’origine et tentent d’encourager les migrants à s’intéresser plus au Liban. Qu’est-ce qui singularise alors la CLFW? Pourquoi faut-il s’arrêter sur son travail?
Sur le terrain associatif, la CLFW propose des projets attractifs. Tout est fait dans le but de pousser les migrants à enregistrer leurs papiers (de naissance, de mariage) auprès des institutions publiques libanaises et à obtenir la nationalité. Pour cela, la fondation a sorti le grand jeu: des billets gratuits pour visiter le pays, des loteries pour toucher le plus grand nombre de personnes, une pétition déjà signée par des milliers d’internautes. Des campagnes attractives sur plusieurs chaînes de télévision… Et surtout des voyages touristiques au Liban afin d’inciter les jeunes à mieux découvrir leur culture d’origine. Ainsi, depuis un an maintenant, elle a bien tenu ses promesses en allant à la rencontre des Libanais dans divers Etats. Par son biais, plusieurs églises deviennent le lieu rassembleur de ses membres et des immigrés en général. «Tout ce qu’on veut, c’est que le migrant s’intéresse à son pays d’origine. Qu’il n’oublie pas le Liban. Ce n’est pas du tout facile de l’impliquer davantage parce qu’il est si bien intégré ici», explique Nada Abisamra, directrice de l’association aux Etats-Unis. C’est un «devoir civique pour la diaspora de s’inscrire au Liban. L’enregistrement est non seulement un droit, c’est une priorité», poursuit-elle. Parce qu’elle a compris à quel point ce dossier est crucial mais difficile, la fondation vise bien haut et tente d’impliquer le plus grand nombre possible de personnalités. Du monde des médias à celui des associations, au monde religieux, aux partis politiques. Presque tout le Liban y est présenté. «Nous nous adressons à tout le monde sans exception. On ne représente aucun parti politique et nous n’avons aucun parti pris», rappelle Abisamra. Espérons longue route à cette fondation.
Pauline Mouhanna, Illinois
Pour plus d’informations:
http://www.projectroots.net/
Un prix bien mérité
La CLFW – Project Roots vient de recevoir le prix Trailblazer pour l’année 2014 de la part du Lebanese American Club of Michigan (Lacom). L’association salue le travail de la fondation qui a su se démarquer par sa façon de faire novatrice. Pour le Dr Wissam Shaya, président de Lacom, «la CLFW (arrive) à renforcer l’image du Liban comme oasis de liberté et de démocratie dans un Moyen-Orient troublé».