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Nº 3008 du vendredi 3 juillet 2015

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Environnement

Le Cénacle libanais pour la protection de l’environnement. La nature: pas assez pour la cupidité de tous

Le 19 juin 2015, le Cénacle libanais pour la protection de l’environnement a célébré la Journée mondiale de l’environnement. Cet événement a été l’occasion idoine d’ancrer les bases de la croissance verte, sachant que l’avenir de l’homme est tributaire d’une économie durable et responsable pour faire perdurer l’environnement pour les générations futures.

«Le respect de l’environnement passe par un grand nombre de changements comportementaux», affirme Nicolas Hulot, journaliste-reporter et écrivain français. C’est dans ce sens qu’ayant rassemblé étudiants, spécialistes et citoyens à l’Académie libanaise des beaux-arts (Alba), le Cénacle libanais pour la protection de l’environnement a insisté, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, sur la nécessité de garantir une relation étroite entre l’économie et l’environnement et de préserver les interactions qui vont dans les deux sens.
 

Une nécessité au-delà des frontières
Antoine Békhazi, président du Cénacle libanais pour la protection de l’environnement, Adel Cortas, ancien ministre de l’Agriculture, Fady Comair, directeur général du ministère de l’Energie et de l’Eau, Camille Fayad, ingénieur civil, Afif Fayad, commandant à la retraite et Kamal Nakhlé, chercheur-chroniqueur, intervenants du séminaire, ont mis l’accent sur le fait que l’homme doit être le gardien de la nature, et non son bourreau. Tenir compte des émissions de gaz carbonique en développant des techniques permettant de «piéger» ce gaz, développer les énergies «propres» et renouvelables, d’origine éolienne, solaire, hydraulique, géothermique etc. pour produire de la chaleur ou de l’électricité, mettre l’environnement à l’abri de toute agressivité et de toute brutalité humaine… tant de thématiques relatives à la nature et à l’environnement ont été abordées au cours de cette journée.
La protection de l’environnement apparaît désormais comme une nécessité allant au-delà des frontières d’un Etat pour atteindre une dimension planétaire. Il revient donc à chaque individu, à chaque entreprise et à chaque gouvernement de prendre sa part de responsabilité, le respect de l’environnement faisant partie de l’éducation et de la culture de chacun. Les intervenants ont insisté, lors de la Journée mondiale, sur l’importance du rôle de chaque ministère dans l’environnement. C’est ainsi qu’il revient au ministère de l’Intérieur de former les municipalités pour la collecte des égouts, à celui de l’Agriculture de s’occuper de la sylviculture et de la foresterie, au ministère de la Santé de traiter les déchets hospitaliers et de garantir la sécurité alimentaire (sujet évoqué par le Dr Adel Cortas) et au ministère de l’Environnement d’assurer le suivi, de préserver la biodiversité (variété des espèces animales et végétales de la nature), ces espèces étant nécessaires à la survie et à l’avenir de l’homme.

Natasha Metni

Pour protéger l’environnement
Le budget consacré à la protection de l’environnement est, en réalité, assez restreint, vu les dépenses requises. Celles-ci rendent compte à la fois des efforts pour la protection de l’air, du climat, de la biodiversité, mais aussi de la lutte contre le bruit, de la gestion des déchets… Aujourd’hui, un plan est en cours d’élaboration pour la préservation de l’eau. Une analyse détaillée des solutions possibles à ce problème a été effectuée, donnant lieu à l’examen des aspects techniques, économiques, environnementaux et sociaux de projets de barrages et de plusieurs autres options portant plutôt sur l’amélioration de la gestion des nappes phréatiques, le dessalement, la gestion de la demande ou le recyclage des eaux usées après traitement. C’est dans le même ordre d’idées que le Dr Fady Comair a mis en évidence l’indispensable nécessité de l’eau à tous les niveaux et les mesures d’entreposage pour éviter, en saison de pluie, qu’elle n’aille en perte sèche se déverser à la mer. L’eau, ce gros lot, est, en effet, indispensable à la vie humaine, animale et végétale. Pour suivre la filière, l’ingénieur
Camille Fayad, représenté par son fils l’ingénieur Oussama, a développé les avantages tirés de l’emploi de l’usage du système magnétique dans l’assainissement de l’eau, tant potable que pour usage agricole.

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