Magazine Le Mensuel

Nº 3009 du vendredi 10 juillet 2015

general

Magida el-Roumi. L’icône de la chanson arabe

Il a suffi qu’elle apparaisse sur scène, frêle et nimbée de lumière, un sourire exquis aux lèvres, pour que les spectateurs entrent littéralement en transe, l’ovationnant avant même qu’elle ne débute son tour de chant. C’est donc au stade Fouad Chéhab et dans le cadre du Festival international de Jounié, qu’elle inaugure avec brio, que Magida el-Roumi a tenu en haleine, pendant plus de deux heures, près de 5 000 personnes.
 

L’engouement du public était tel que la diva, émue par l’accueil chaleureux qui lui est réservé, s’est littéralement surpassée. Elégamment vêtue, sobre et discrète comme à l’accoutumée, elle entrecoupait ses chansons de messages venus du cœur qu’elle adressait aux Libanais et à l’ensemble du monde arabe qui souffre depuis si longtemps. Entourée de ses quarante musiciens dirigés par Elie el-Alia, avec Michel Fadel au piano, Magida el-Roumi tiendra son public en haleine, un public de tous âges, venu du Liban mais aussi des pays arabes. On pouvait voir sur les gradins entourés d’énormes écrans, des jeunes et des moins jeunes, des hommes, des femmes, des personnalités politiques, économiques et sociales… Elle a enchaîné, avec passion, al-Horriya, une chanson exclusivement conçue pour le festival et qui a suscité beaucoup d’émotions parmi les fans. Un vent de liberté souffle et les applaudissements éclatent avec ferveur. La voilà qui présente un medley folklorique libanais, l’accompagnant de quelques pas de danse, des chansons patriotiques qui exaltent les spectateurs, d’autant plus que la vedette de la chanson arabe a tenu à ce que le siège du président de la République soit placé en première loge, même vide, pour rappeler aux citoyens le danger de cette vacance. S’ensuit un medley arménien pour le centenaire du Génocide. La diva est alors accompagnée de trois musiciens venus spécialement d’Arménie, ce pays auquel elle a voulu rendre hommage.
La chanson inédite intitulée Tatawahhadou el-doumouh, et ses classiques incontournables, que tout le monde tentait de fredonner avec elle et dont certains ont réussi à faire monter les larmes aux yeux de spectateurs passionnés, ont ajouté un peu plus de magie à la soirée. Dans son répertoire, ce soir-là, Kalimat, Beyrouth sitt el-dounia, Matrahak bi albi, 3tazalt el-gharam…

Danièle Gergès

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