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Nº 3015 du vendredi 21 août 2015

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Festival international de Beyrouth. Dans l’espoir d’impliquer chaque Libanais

Dernier festival en date, le Festival international de Beyrouth, du 21 au 27 septembre, lancé par l’association qui porte son nom, présidée par Lama Tammam Salam. Le jour du lancement du festival, Magazine l’a rencontrée.
 

Pourquoi avoir décidé d’organiser ce festival, une initiative personnelle ou un besoin?
C’est le résultat d’une entente entre plusieurs personnes impliquées dans la société civile qui se sont regroupées autour de cette idée: mettre en place un festival pour Beyrouth. C’est la raison pour laquelle on a fondé cette association.

Il y a tellement d’événements culturels qui se passent à Beyrouth. Dans quel contexte s’insère ce festival?
Nous voulons juste compléter l’agenda et garder le pouls de Beyrouth tout au long de l’année, là où à d’autres moments il n’y a aucune activité qui se passe. Pour cette raison, nous comptons collaborer et coordonner avec tous les autres organisateurs d’événements, que ce soit à Beyrouth ou en dehors de la capitale.

Quelle est la particularité de ce festival?
Ce sont les dates d’abord, puisque le festival n’aura pas lieu à une date précise chaque année. Mais ce qui le distingue, ce sont surtout les différents endroits où auront lieu les activités. Si le lancement se fera au centre-ville, tout Beyrouth est concerné, les activités étant prévues chaque fois dans un quartier, une rue différente. Il ne s’agit pas, en effet, d’organiser uniquement des concerts, mais de mettre sur pied divers genres d’activités, sportives, théâtrales, populaires… pour couvrir tous les aspects d’un festival. Que chaque Beyrouthin sente qu’il y a un événement dans son quartier, tel est notre objectif: animer Beyrouth, ne pas avoir des moments creux.
 

Est-ce que vous avez l’intention d’accueillir des artistes internationaux?
Sûrement. Cette année, c’est un programme national. C’est que beaucoup de Libanais nous ont dit qu’ils voulaient honorer Beyrouth eux-mêmes; que le festival soit lancé avec des activités et créativités d’ici même. Ensuite, pour pouvoir établir des contacts à l’international, nous avons besoin d’un an. On espère donc avoir un festival international pour l’année prochaine.

Est-ce que vous comptez lancer des appels à projets ou accueillir de jeunes artistes libanais?
Nous sommes ouverts à toute demande, toute suggestion. Nous avons même pour cette année lancé un appel à la société civile à l’adresse des jeunes qui seraient intéressés de contribuer d’une façon ou d’une autre au festival. On espère arriver à un jour où il y aura une culture de festival dans chaque rue de Beyrouth, que chaque Libanais se sente concerné, que ça vibre dans tous les quartiers.

Propos recueillis par Nayla Rached
 

Une première édition
Le lancement du Festival international de Beyrouth a eu lieu, le mardi 11 août, au Musée national, en présence des ministres du Tourisme et de la Culture, et du président de la municipalité de la ville. La présidente de l’Association du Festival international de Beyrouth, Lama Tammam Salam, a affirmé que cet événement «est un acte d’amour envers la capitale du Liban à laquelle appartiennent tous les Libanais, qu’ils soient du Nord, du Sud, de la Békaa ou du Chouf». Sous l’intitulé Nabad Beirut, cette première édition sera lancée le 21 septembre du centre-ville, de la place de l’Etoile plus particulièrement, avec un spectacle qui raconte l’histoire de la naissance de Beyrouth associé à une projection en 3D, accompagné d’un orchestre de 60 musiciens dirigé par Guy Manoukian. Le 22 septembre, Ragheb Alama et Nancy Ajram monteront sur scène avec les finalistes de X-Factor, et à partir du troisième jour, les rues de la place Nejmé seront en fête en offrant une expérience agréable et plaisante de shopping. Le programme sera complété le 27 septembre par un tournoi du Red Bull X-Fighters Jams, l’événement de freestyle motocross, mettant en vedette les meilleurs pilotes du monde qui exécuteront des acrobaties défiant les lois de la gravité sur leurs motos.

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