Quelles sont les répercussions sur la ville de Saïda des affrontements qui se multiplient dans le camp de Aïn el-Heloué?
Les répercussions des combats sont limitées sur Saïda. Du point de vue sécuritaire, il y a eu quelques tirs isolés qui ont atteint certaines rues, mais rien de sérieux. Donc rien à craindre à ce niveau. Ce sont surtout des conséquences humaines et économiques qui affectent la ville. La récession est palpable dans le chef-lieu du Liban-Sud. Beaucoup s’abstiennent de visiter la ville, surtout ceux qui n’ont pas d’affaires dans la région.
Quel rôle joue la municipalité face à ces incidents?
Il s’agit d’un rôle purement humanitaire. Plus de 1200 personnes ont fui le camp durant les accrochages qui ont eu lieu ces derniers jours. Elles ont trouvé refuge à la municipalité. Nous les avons aidées à s’installer dans les mosquées et leur avons assuré le nécessaire. Les associations civiles sont en réunion permanente afin de traiter ces cas.
Y a-t-il des contacts avec les responsables dans le camp pour calmer le jeu?
Tous les responsables à Saïda sont en contact avec les personnes concernées à Aïn el-Heloué afin de ramener le calme. Nous espérons que ces contacts aboutiront à des résultats palpables. Les démarches se poursuivent dans ce cadre.
Y aurait-il un risque que les accrochages se propagent à l’extérieur du camp?
Non, il n’y a aucun danger. La situation dans le camp a des conséquences sociales et économiques sur la ville de Saïda et les régions environnantes, mais du point de vue sécuritaire, il n’y a rien à craindre.
Les forces de sécurité ont-elles renforcé leur présence autour du camp?
Les forces de sécurité remplissent leur devoir et leur présence est ordinaire autour du camp, mais elles sont plus vigilantes, afin d’éviter les débordements en dehors du camp.
Arlette Kassas